Ceux qui ont adoré Tengen Toppa Gurren Lagann vous diront qu’il s’agit du meilleur anime sorti en l’an de grâce 2007. Comme je ne l’ai pas adoré, je ne lui reconnais pas ce titre, mais le simple fait que de nombreuses personnes pensent ainsi dénote l’importance de cette série.
Petit rappel pour ceux qui ne connaissent pas.
TTGL commence dans une citée souterraine, où habitent Simon et Kamina. Le premier passe ses journées à creuser des petits trous, des petits trous, encore des petits trous. Le second se la joue caïd et rêve d’atteindre la légendaire surface, de préférence en emmenant Simon avec lui.
Le destin se présente à eux sous la forme d’un robot à grande gueule qui tombe inopinément dans le gros trou qui leur sert de ville. Là, les habitants apeurés comprennent qu’il y a effectivement quelque chose à la surface, et se planquent pour échapper à ce visiteur impromptu. Tous sauf Kamina (qui a lui aussi une grande gueule), qui voit là un moyen d’échapper à son quotidien misérable, et décide de faire front.
TTGL, c’est du mécha, c’est du Gainax, c’est du WTF.
La première partie fait figure de délire post-apocalyptique dans lequel la résistance humaine, menée par Kamina, va devoir affronter les armées de robots et d’hybrides du Roi Spiral, le « méchant » qui a décrété que l’humanité doit vivre sous terre, pour des motifs qui seront exposés à un moment ou à un autre. Au programme : du tout, du n’importe quoi, des personnages dégoulinant de virilité et de charisme – communément appelés « GAR » – mais aussi, bien souvent, de bêtise. Pas tous, mais les plus marquants entrent dans cette catégorie. Sont aussi au programme : des techniques de combat toujours plus puissantes, des affrontements démesurés, beaucoup de bonnes idées, une réalisation tantôt décalée, tantôt mettant en valeur la couragitude des humains.
La seconde partie vire dans un registre différent. Je n’en dirais pas plus, afin de ne pas gâcher la surprise à ceux qui n’auraient pas découvert cet anime. De toute façon, ce billet ne s’attardera, par la suite, qu’à la première.
Je vous l’avoue : je n’ai jamais caché mon désintérêt pour cette série. Non pas que je l’ai détesté… Enfin si, un peu quand même.
Tout le combat contre le Roi Spiral – épisodes 1 à 17, si je ne m’abuse – est juste exceptionnel. Et je ne dis pas ça souvent, croyez-moi. C’est prenant, délirant, super bien fait, avec d’excellents protagonistes tels que Kamina, Attenborough, Viral, les jumeaux débiles, Kittan, Makken, j’en passe et des meilleurs. J’ai une tendresse toute particulière pour l’épisode 6, réalisé par Shin Itagaki (réalisateur de Basquash!), totalement hors-sujet mais totalement jouissif.
A priori, je devrais donc adorer cet anime. Nan. J’abhorre la seconde partie, pour plusieurs raisons que je n’exposerai pas ici pour risque de spoil. Quoi qu’il en soit, je l’abhorre à ce point que je trouve qu’elle gâche l’ensemble de la série ; pour en garder une bonne image, je considère qu’il convient d’arrêter de la regarder à l’épisode 17.
Et ce qui est encore plus énervant que la fin elle-même, c’est le comportement de ses fanatiques, qui valent bien ceux de Code Geass et de La Mélancolie de Haruhi Suzumiya. En gros : « tu n’as pas aimé, tu es un imbécile ». Ce n’est pas ce genre de réactions qui va me faire changer d’avis (surtout si j’argumente ledit avis), et au contraire : je reproche à cette série d’avoir fait naître des adeptes aussi butés (pour ne pas dire autre chose).
Cela ne m’a pas empêché d’essayer le film intitulé « Gurren-hen ». Là, nous arrivons au cœur du sujet, de l’intitulé de ce billet.
Le principe de ce long-métrage est des plus simples, il a déjà été utilisé notamment pour certaines séries Gundam : il s’agit ni plus ni moins d’un condensé de la série, en l’occurrence des épisodes 1 à 15. Donc pile dans la partie que j’apprécie, d’où mon intérêt ; il n’aurait repris que la fin, j’aurais sans doute hésiter à le regarder (mais il y aura un second film). Sa particularité vient tout de même de quelques scènes inédites.
Justement, le film commence par une séquence inédite (enfin je crois que c’est de l’inédit). Il démarre sur une sorte de résumé conceptuel sur l’ascension du Roi Spiral, son combat, et tout ce qui a pu se passer avant que les humains ne soient cantonnés sous terre. Et c’est foutrement bien fait ! Excellentes musiques, scènes impressionnantes, combats dynamiques, rien ne manque à ce début tonitruant. La classe ! Une énorme claque ! Le bonheur, quoi. Juste somptueux.
Vous comprenez le message.
Ensuite, nous entrons de plein pied dans ce que le spectateur connaît déjà s’il a déjà vu l’anime d’origine. Certains l’appelleront le « condensé », d’autre le « résumé ». Quoi qu’il en soit, j’ai retrouvé le défaut des autres films du même genre, au premier rang desquels GITS SAC – Individual Eleven : c’est beaucoup trop rapide. J’en arrive même à me demander si le néophyte saisira toutes les nuances du scénario…
En même temps, c’est assez logique : l’histoire se déroule normalement sur 15×20 minutes environ (soit 5 heures), le film ne dure que 1 heures et 50 minutes, et propose de surcroit des passages inédits ; donc même si l’original contient quelques moments largement dispensables – le fameux épisode 6 passe presque entièrement à la trappe, ne laissant derrière lui que quelques rares scènes – je trouve le résultat un peu bancal, pas des plus claires. La tentative d’accélérer le déroulement de l’histoire en passant superficiellement la rencontre avec Kittan puis avec Rossiu – entre autre – ne permet pas de mieux entrer dans la série, dans son histoire et son univers ; et ce n’est pas la musique bien trippante qui l’accompagne qui va changer cela, hélas.
Ce résumé se focalise plus sur les combats (et vaguement les rencontres) que sur le côté véritablement délirant et madmaxien de la série, ce que je trouve dommage. Non pas que les combats eux-mêmes ne soient pas délirants, mais l’absence presque totale de tout l’à côté – la faute, encore une fois, à la durée du film – nuit terriblement à l’ambiance. Pour vous donner un aperçu de la rapidité de ce film, il faut savoir que nous arrivons à la fin sans connaître le nom de plusieurs personnages essentiels, tels que Darry, Gimmy, et même Viral ! Nous les voyons, mais tout passe tellement vite qu’à aucun moment les concepteurs de ce film n’ont pris la peine ne serait-ce que nous donner leur nom.
Tout ceci fait que je me suis limite ennuyé vers le milieu du film… Un milieu qui dure bien 1h20 sur les 1h50 que compte cet anime.
Ce qui remonte ce Gurren-hen, c’est la fin. Ah ouais, là, par contre, c’est peut-être encore (et toujours) du combat, mais c’est plein de GARNESS (j’invente des mots) et d’EPICNESS. Toutes les forces des deux côtés s’affrontent dans un duel absolument monstrueux, où même les pilotes secondaires de la série y vont de leur moment de gloire. C’est de l’inédit, et pour ce passage inédit, le réalisateur a vu les choses en grand, voire même en très grand ! Là, on est limite au niveau d’un combat de méchas signé Yasuhiro Imagawa (Mobile Fighter G Gundam, Shin Mazinger Z).
C’est tout aussi classe que la séquence d’introduction, dans un genre tout autre.
Gekijouban Tengen Toppa Gurren Lagann : Guren-hen me laisse une impression mitigée.
L’inédit donne ici un résultat somptueux, tandis que le condensé de la série originale passe bien trop vite et ne permet pas vraiment d’adhérer à l’histoire, aux personnages, et à l’ambiance totalement décalée de la première partie de cet anime. Franchement, j’ai failli arrêter de regarder à plusieurs reprises, tellement je m’ennuyais ; j’aurais alors raté un final carrément réussi.
Ce film ne s’adresse selon moi qu’à ceux qui connaissent la série, et qui pourront trouver un intérêt dans les deux bonus de cette version. Je conseille à ceux n’ayant jamais vu l’originale de la préférer aux films – je dis cela bien que je n’ai pas vu le second, qui vient de sortir au Japon – car plus complète, et disposant de la totalité des atouts de Gurren-Lagann, épisode 6 compris.
J’ai trouvé que le film était trés bien mais à reserver au fans, tout comme FF7AC.
Certes c’est plus court et ça se ressent mais bon comment résumer 5h en 1h30 sans faire de choix… Sinon j’ai trouvé la partie technique irréprochable c’est à dire au même niveau que le reste de la série.
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Hé ho c’est Guren hen pas Gurren hen. A ne pas confondre avec Gurren Lagann hein.
Plus on avance plus je vois que je suis l’un des rares à avoir aimé et la première partie, et la deuxième.
Souvent les fans de super préfèrent la première et ceux de real la deuxième.
L’intêret de la deuxième partie pour un fan du super est qu’il apporte une vraie morale au genre, et aussi une bataille finale monumentale, puisque toute la deuxième partie ne constitue au fond qu’un combat. Ceux qui voulaient voir Simon aller encore plus loin que dans la première saison ont du coup été assez déçus.
Perso, j’ai commencé a voir Gurren Lagann carrément par hazard, ne connaissant même pas Dieu Imaishi et en ne découvrant que c’était de la GAINAX que dans l’OP.
Du coup j’ai été épargné de la hype qui entourait la série, et c’est peut être pour ça que je n’avais aucune attente avant de voir cet animé.
J’ai découvert le genre de Super Robot tout simplement.
Pour moi en fait, la deuxième partie de Gurren-Lagann est encore plus puissante que les trois derniers épisodes de G Gundam, une bataille final qui aurait gagné à être encore plus épique avec un ou deux épisodes en plus justement.
Par contre pour les fans de Real, la première partie n’a pas d’intêret pour eux, combien de fois ai-je entendu que Kamina est lourd, que les combats sont abusés.
C’est vrai, tout ça, et c’est même dans l’interêt de l’oeuvre.
Parce que Gurren-Lagann est juste qu’un gros défouloir et aussi le grand retour de la GAINAX de ses grands jours.
Comme dit Kamina, « Throw away logic and kick reason to the curb. »
Ceux qui ont tenu jusqu’a la deuxième partie ont enfin eu leur dose de réalisme.
Vous avez voulu faire les tarés, bah voila, maintenant vous avez mis le monde en danger.
La deuxième partie casse le mythe du Super, mais c’est aussi aux grosses batailles spaciales épiques des années 80, je parlais tout à l’heure de G Gundam et ce n’était pas anodin, l’ascension dans l’espace est surement aussi soudaine que dans Gurren Lagann.
La deuxième partie est juste qu’un concentré d’épique, ceux qui ont été branchés par le coté FLCL de la série, je comprends qu’ils soit déçus.
Mais franchement ce que j’arrive pas à comprendre c’est comment un méchaphile pur et dur n’a pas pu aimer ce moment de jouissance méchaphile, bref j’aimerais bien un avis sur la deuxième série parce que c’est vrai le spoil c’est pas bien mais comme tu le dis tout aussi bien, les fanboys comme moi eux, pourrait te dire que tu es un imbécile vu le manque d’argumentation.
On est pas objectif quand on aime, c’est normal. Perso, j’ai beau vanner les fanboys, on ne peut les critiquer puisqu’on a tous des trucs dont est fan et qu’on défendra sans objectivité.
Enfin je tourne en rond mais, concrètement quel est ton avis sur la deuxième partie?
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Tu te plantes sur plusieurs points : Le film fait les épisodes 1 à 14, la partie « VS Roi Spiral » de la série durant de l’épisode 1 et 15.
Ensuite, les noms de Viral, Gimmy ou Darry sont bien donnés : Viral a droit à son introduction exactement comme dans la série, et Gimmy et Darry y ont droit pendant la partie musicale… Je veux bien que ça soit pas palpitant de revoir la même chose mais critiquer l’absence de points bels et bien présents, c’est un peu exagéré ^^
Sinon c’est quand même carrément extrême ta position à la fois sur la seconde partie et les fans, et c’est limite contradictoire de dire que tu considères la série avec « désintérêt » alors que la première partie est « exceptionnelle »…
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Ah ? Ils introduisent bien les noms de ces persos ? Ca doit être trop rapide, je n’ai rien remarqué ^^’
Je maintiens ce que je dis, à la fois sur la seconde partie qui gâche complètement le délire de la série, la rabaissant totalement dans mon estime, et à la fois sur les fans, ou si vous préférez : ceux qui m’ont insulté lorsque j’ai donné mon avis sur cet anime.
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