L’Ecole des Champions : Histoire d’une Polémique

Parmi les nombreuses séries apparues dans le regretté Club Dorothée, il en est une dont la genèse a toujours été obscure : l’Ecole des Champions. Officiellement présentée comme un dessin-animée français, des doutes se sont immédiatement élevé quant à ses origines hexagonales. Retour sur un titre auréolé de mystères.

L’Ecole des Champions apparaît sur les écrans français en Novembre 1992 ; le Club Dorothée entame alors sa 5ème année de diffusion.

Cet anime narre les aventures de Benjamin, jeune Français installé à Gènes, en Italie, pour y assouvir sa passion du football. Mais cantonné à un rôle de remplaçant dans la prestigieuse équipe de San Podesta Jr, il n’a guère l’occasion de briller sur un terrain. Le destin finit par le mettre sur la route de Bertinni, un mordu de football qui rêve d’en découvrir un nouveau talent, et surtout du Dr Robson, un ancien international. Ensemble, ils vont faire de Benjamin un champion.

Vous l’aurez compris, l’Ecole des Champions est une série sportive, surfant allègrement sur le succès du monument du genre : le célèbre Olive et Tom (Captain Tsubasa). Si elle ne dépassa jamais la notoriété de son prédécesseur, elle reste encore une des séries footballistiques les plus fameuses, loin devant But pour Rudy, Hurricanes, et autres Galactick Football.

Un des aspects les plus surprenants de cet anime reste son origine : pendant des années, époque à laquelle les sources d’information étaient moindres, il a été considéré comme un dessin-animé français, et ce malgré un style sous-jacent visiblement japonais. Au générique de fin, ce sont pourtant bien des noms français que nous pouvons lire ; rien d’extraordinaire en soi, puisqu’il faut toujours des Français pour travailler sur l’adaptation et le doublage d’un anime. Mais en l’occurrence, le réalisateur s’appelle Thibaut Chatel, le scénariste n’est autre que Jean-Luc Azoulay (sous son pseudonyme de Jean-François Porry), et la musique a été composée par Gérard Salesses ; le groupe AB se pose en producteur, et sa filiale “Studios Animage” en studio d’animation. Malgré tout, nul n’ignore aujourd’hui que cette série possède aussi un nom japonais : Moero! Top Striker.

Les Japonais auraient-ils importé un dessin-animé français – puisqu’il a en effet été diffusé chez eux – ou bien ces noms ne correspondent-ils pas à leurs auteurs ? D’où vient vraiment l’Ecole des Champions ? C’est ce que nous allons essayer de savoir.

La Polémique

C’est au début de l’année 2008 que les questions autour des origines de l’Ecole des Champions refont surface. A l’origine : la page Wikipedia dédiée à Thibaut Chatel ; sur celle-ci, il est crédité en tant que réalisateur de la série. René-Gilles Deberdt – alias Nao – passionné d’animation actif dans le milieu francophone depuis les années 90, conteste alors son travail sur cet anime, s’appuyant sur la page japonaise de Wikipedia concernant l’Ecole des Champions (où son nom ne figure pas) et sur les pratiques de l’époque de la société AB, son employeur d’alors, jugées douteuses. S’en suit une longue discussion entre Thibaut Chatel et ses détracteurs, pour expliquer comment cet anime a vu le jour, et quel fût son rôle exact sur ce qui apparaît en réalité comme une collaboration franco-nippone.

Petits Détails Techniques

Avant de passer aux explications relatives à cette discussion, il y a deux points qu’il semble nécessaire de préciser.

Tout d’abord, les Japonais sont des gens parfois chauvins ; dans certains domaines, ils n’aiment pas trop que des étrangers interfèrent, et cela peut aussi valoir pour l’animation. C’est en partant de cette idée un peu reçue, et en se demandant comment le nom de Thibaut Chatel pouvait ne pas être présent sur le Wikipedia japonais – sur la page dévolue à l’Ecole des Champions – s’il en est en effet le réalisateur, que votre journaliste de choc s’est aventuré sur le web nippon – plus exactement sur Wikipedia – afin d’étudier les pages relatives à d’autres collaborations franco-nippones bien connues. Et là : surprise ! Si des séries comme Ulysse 31 ou les Mystérieuses Cités d’Or sont bel et bien indiquées comme des collaborations, Bernard Deyrès est le seul Français qui aurait travaillé dessus ; et encore, uniquement sur Ulysse 31. A partir de là, deux hypothèses : soit Thibaut Chatel a en effet réalisé cet anime, malgré l’absence de son nom sur le Wikipedia nippon, et nous pouvons lui accorder le bénéfice du doute avant d’entamer la lecture de ses explications, soit Jean Chalopin est un mythomane qui a roulé le public en lui faisant honteusement croire qu’il a scénarisé et réalisé des séries à succès.

Le deuxième point à aborder est celui des quotas. Nous autres Français – enfin, dans le cas présent, le gouvernement et le CSA – sommes des gens conservateurs ; protectionnistes dans l’âme, nous imposons sur la musique, le cinéma, ou encore les séries télévisées des règles drastiques pour préserver notre exception culturelle. C’est ainsi que naquit en 1986 le système des quotas : concernant la télévision, le CSA oblige les chaînes à inclure dans leurs diffusions au moins 60% de programmes européens, dont 40% de programmes français. Il reste ainsi beaucoup moins d’espace pour placer les séries télévisées américaines (qui à l’heure actuelle marchent si bien) et les dessin-animés japonais. Pour contourner ce problème – il n’est pas rare que les programmes non français fassent une bien meilleure audience que ceux français – les diffuseurs usaient à l’époque de notre récit de deux stratagèmes, du moins concernant l’animation. Le premier consistait à n’indiquer au générique que les Français ayant œuvré sur une série, afin de la faire passer pour française ; c’est ainsi que nous y retrouvions les noms des comédiens de doublage ou des interprètes du générique, mais jamais ceux des réalisateurs ou des scénaristes. C’est en cela que l’Ecole des Champions se démarquait, puisque nous pouvions en effet lire des noms français aux postes clés de la production ; si bien que certains ont douté que les personnes mentionnées aient vraiment œuvré dessus. La technique peut sembler rocambolesque, mais fût souvent employée ; de là à savoir si le CSA était dupe… Il existe une seconde méthode, beaucoup plus efficace, pour contourner les quotas : la collaboration. Une équipe française travaille aux côtés d’une équipe japonaise : la série qui en résulte est considérée comme française par les autorités nationales. C’est ainsi que verront le jour de nombreuses collaborations, de Pygmalion aux Jumeaux du Bout du Monde ; celles-ci restent d’actualité, car aujourd’hui encore, elles permettent à une chaîne comme Mangas de respecter les quotas de diffusion.

Les Explications de Thibaut Chatel

Tout commence en 1991. Pygmalion, une collaboration franco-nippone financée par le groupe AB, vient de faire un flop (sans compter que le produit final n’était pas conforme aux exigences du groupe). Pour que cette mauvaise expérience ne se reproduise plus, les dirigeants d’AB décident de créer un studio d’animation – Studios Animage – et d’envoyer quelqu’un au Japon superviser la réalisation de leur nouvelle série : l’Ecole des Champions. Thibaut Chatel, réalisateur encore peu expérimenté, est engagé pour l’occasion, et part pour Tokyo intégrer l’équipe de Nippon Animation. Il co-dirigera l’anime aux côtés de Ryo Yasumura.

Pour faciliter la création des versions propres à chacun des deux pays, l’histoire se déroulera en Italie ; le héros sera français ou japonais selon le pays de diffusion. Mais il s’agit là d’un des rares points où les deux réalisateurs s’entendront ; en effet, non seulement les Japonais n’étaient pas particulièrement heureux qu’un étranger – novice de surcroît – intervienne, mais surtout “deux réalisateurs” signifie “deux patrons”, et “deux façons de penser”. Les points litigieux furent légion ; les réunions de travail duraient des heures, à cause des temps de traduction, et les deux hommes tombaient rarement d’accord. Surtout, Thibaut Chatel avait du mal à imposer ses points de vue ; si bien qu’il demanda un rendez-vous avec le responsable du studio, qui s’en prit au réalisateur nippon. L’ambiance qui s’en suivit fût désastreuse. Sur le moment, ce n’était pas le seul problème : du fait de coûts supplémentaires, notamment pour le réalisateur français, lequel avait besoin en permanence d’une traductrice à ses côtés, le budget s’avéra insuffisant pour boucler la série, et des coupes furent entreprises dans le scénario ; au final, l’Ecole des Champions ne faisait que 49 épisodes au lieu des 52 initialement prévus.

La production terminée, les deux réalisateurs partirent de leur côté pour fignoler leur version (la post-production) ; ils s’étaient mis d’accord pour que, dans leur pays respectif, un seul d’entre eux soit crédité, et ils avaient encore des retouches personnelles à y apporter. Sur la japonaise, par exemple, le spectateur assiste à l’accident d’avion qui coûte la vie des parents du héros ; cette scène n’existe pas chez nous.

Arrivé en France, les dirigeants d’AB ne sont pas particulièrement satisfaits : ils ont payé pour 52 épisodes, ils exigent 52 épisodes. Thibaut Chatel doit se débrouiller. S’inspirant des histoires de Bernard Tapie à Marseille, le réalisateur imagine une histoire pour les 3 derniers épisodes : les héros sont accusés de tricherie, et un match doit être rejoué ; en remontant d’autres épisodes, il en bricole ainsi 3 nouveaux.

Et désormais, la série est prête à être diffusée.

Rencontre avec Thibaut Chatel

Vous savez tout, ou presque. Afin d’éclaircir encore un peu plus cette histoire compliquée, qui nous montre enfin l’Ecole des Champions comme une série franco-japonaise, voici une interview de Thibaut Chatel.

Gemini : Vous n’aviez, me semble-t-il, jamais travaillé au Japon ni même dans l’animation avant ce projet. Donc, finalement, pourquoi vous ?
Thibaut Chatel : En effet, je n’avais jamais travaillé au Japon. Je n’avais même jamais été en Asie de ma vie. En revanche j’avais fait deux clips en animation. “C’est la vie” de Marc Lavoine (scénario avec Marc Lavoine et production avec ma boîte de l’époque, Torpédo) et “La chanson des poissons” de Tristan (scénario et réalisation).
Il est amusant de noter que Gil Noll et Christian Simon qui avaient fait l’animation de “C’est la vie” sont devenus plus tard des collaborateurs chez Animage (ils ont créé les personnages de Kangoo, SOS Crocos, Triple Z, Kangoo Juniors…)
Donc sans être un grand technicien, je connaissais un peu l’animation et j’étais depuis toujours passionné par cette technique.
Pourquoi moi ? C’est très simple. J’avais apporté à AB (je savais qu’ils voulaient se lancer dans la production d’animation) un projet de série.
Ils n’ont pas retenu le projet, mais ils m’ont retenu moi… Ils ont pensé que je ferai l’affaire… et j’ai accepté.

G. : Sans cette expérience, vous seriez-vous lancé dans l’animation, ou bien était-ce un domaine, qui, à l’époque, ne vous attirait pas particulièrement ?
T.C. : Disons que j’avais envie d’en faire depuis longtemps… que j’avais des projets… Mais peut-être que si AB ne m’avait pas envoyé au Japon j’aurais laissé tomber…. franchement c’est difficile à dire 17 ou 18 ans plus tard…

G. : N’avez-vous pas eu l’impression, sur le moment, d’être parachuté sur ce projet uniquement pour donner du crédit à “l’origine française” que le groupe AB voulait imposer à cette série ? Etiez-vous alors familier des problèmes de quotas inhérents à la diffusion de dessin-animés en France ?
T.C. : AB sortait d’une douloureuse expérience. Sur la série qu’ils avaient co-produit précédemment avec un studio japonais, ils n’avaient pas du tout été contents du résultat. Je me souviens que même la durée des épisodes n’était pas respectée (ils faisaient 17 minutes au lieu des 22 prévues…)
AB avait donc pris conscience qu’il fallait quelqu’un sur place, quelqu’un de confiance. Ils m’ont proposé le job, j’ai accepté. Après les histoires de quotas, tout ça, franchement sur le moment je n’y ai pas pensé. Tous les problèmes de production étaient très loin de moi à l’époque.
Aujourd’hui, je reconnais qu’ils ont dû vouloir joindre l’utile à l’agréable…

G. : A votre connaissance, quels sont les Français ayant activement participé à la réalisation de cette série ? Etiez-vous le seul à avoir rejoint le studio au Japon ?
T.C. : Au Japon j’étais le seul français de chez AB. Sinon à Paris, il y avait une équipe complète pour la post-production.

G. : Jean-Luc Azoulay est crédité sous son pseudonyme au générique de fin de la série en tant que scénariste. A votre connaissance, quel a été son rôle exact sur ce projet ?
T.C. : Quand je suis arrivé chez AB (en Septembre 1991, si ma mémoire est bonne) les épisodes étaient tous écrits….
Je ne peux pas vous en dire beaucoup plus…

G. : Puisque les scripts des épisodes étaient déjà écrits avant votre arrivée sur le projet, qu’en était-il des épisodes 50 à 52 ? Est-ce l’équipe japonaise et vous-même qui avez pris l’initiative de raccourcir la série pour des raisons de budget ?
T.C. : Je n’ai pris aucune décision de production. Le budget débordait (sûrement en partie à cause de moi qui demandait des tonnes de retakes). Donc, les Japonais font des coupes pour s’arrêter à l’épisode 49 (probablement avec l’accord d’AB, je ne sais plus trop).
Les épisodes 50, 51 et 52 ont été écrits par Jean-Louis Labro (qui est ingénieur du son et qui mixait la série) et par moi-même.
Il m’a vu me grattant la tête à me demander comment j’allais faire pour faire trois épisodes de plus et il m’a dit “Écoute, j’ai mixé tous les épisodes, je connais très bien l’histoire, si tu veux je te donne un coup de main”. C’était vraiment très amical comme geste.
Ensuite on s’est enfermés dans son auditorium et on a écrit les “fameux” trois épisodes en s’inspirant de Tapie qui avait été accusé d’avoir payé les joueurs adverses d’une équipe de foot…

G. : En tant que réalisateur, comment avez-vous pris le fait de devoir créer 3 épisodes inédits à partir de séquences pré-existantes ? Avez-vous regretté de les avoir réalisés, sachant qu’ils sont aujourd’hui considérés comme les plus mauvais de la série en raison des faibles moyens mis en oeuvre et de leur côté superflu ?
T.C. : J’ai pour habitude de ne jamais rien regretter. On m’a demandé de me “démerder” pour faire trois épisodes de plus, j’ai accepté.
Dans le cas inverse, il aurait fallu quitter la boîte.
À partir de là, j’ai cherché une idée pour tout faire au montage et au son. Je ne vous cache pas que c’était un challenge… Pour le reste que ce soit considéré comme les plus mauvais, franchement, ça ne m’étonne pas tellement…

G. : Apparemment, la collaboration avec les Japonais n’a pas été sans accrocs. Avez-vous depuis retravaillé avec une équipe japonaise, et si non, envisagez-vous de le faire ?
T.C. : Ensuite, en 1992, on a produit (toujours chez AB) un 90′ (direct to vidéo) Les aventures de Christophe Colomb avec Telescreen. C’était des gens beaucoup plus calmes que chez Nippon et ça s’est très bien passé. J’avais beaucoup sympathisé avec le producteur exécutif japonais, Jeff Kosaka.
Après ça, ces deux expériences, je ne suis jamais retourné au Japon et je n’ai jamais retravaillé avec une équipe japonaise. Si ça se présentait demain, je recommencerais. Mais aujourd’hui, j’ai beaucoup plus de bouteille, d’expérience et je saurais éviter les pièges…
J’ai ensuite travaillé en Corée du Nord (sans jamais y aller d’ailleurs), en Corée du Sud où j’ai dû aller une bonne trentaine de fois et en Chine.
Et je n’ai jamais eu aucun souci.

G. : Votre dernière série se nomme Kung Foot ; l’avez-vous créé en vous inspirant de la série l’Ecole des Champions, le kung-fu servant à justifier les prouesses irréalisables de celle-ci ?
T.C. : Vous savez des séries sur le foot il y en a eu beaucoup. L’Ecole des Champions était déjà fortement inspirée d’Olive et Tom…
Il y avait Foot 2 Rue, Galactik Football… le film Shaolin Soccer…. disons que c’était dans l’air…. et puis vous savez, il paraît qu’on passe sa vie à faire et refaire toujours la même chose….
Mais oui, en effet, j’ai repensé à l’Ecole des Champions. Et puis rajouter les arts martiaux et les autres sports donnaient à la série un sacré coup de jeune.

Thibaut Chatel, merci beaucoup pour cette interview.

(Je n’ai pas réussi à joindre monsieur Azoulay pour lui demander sa version de l’histoire)

Voilà, vous savez tout. Je sais que l’Ecole des Champions n’est pas l’anime le plus populaire chez les animefans, mais j’espère que vous aurez appris des choses à travers cet article.
J’espère aussi que vous m’excuserez pour le faible nombre d’images, mais en trouver de bonne qualité sur cette série relève de l’exploit.

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6 commentaires pour L’Ecole des Champions : Histoire d’une Polémique

  1. .riri dit :

    très intéressant comme interview.
    j’avoue quand même que thibaud chatel me donne l’impression de ne pas trop s’étaler sur l’histoire, de justifier des points obscurs par le fait que tout était déjà fait à son arrivée chez ab ou juste parce que c’était il y a 18 ans.

    en même temps ce serait stupide de lui jeter la pierre. rares sont les animefans ayant connu cette période qui ignorent le système de quota. c’est plutôt les méthodes du groupe ab qui sont à pointer du doigt. mais pas trop quand même, ça nous a permis d’avoir pas mal d’animes malgré les quota et on ne s’en plaignait pas 🙂

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  2. Gemini dit :

    J’en avais discuté avec un ami dans l’édition, au moment de rédiger cet article, et nous étions tombés d’accord sur plusieurs points. Apparemment, Thibaut Châtel – malgré sa bonne volonté – ne servait à rien dans cette histoire ; AB avait besoin de quelqu’un, ils ont pris la première personne qui leur soit passé sous la main. Je n’ai pas de raisons de remettre les propos de Thibaut Châtel en question, mais quand il se définit lui-même comme une « personne de confiance » vis-à-vis de AB, je pense que AB n’en savait encore rien (puisqu’il n’avait encore jamais travaillé avec eux) et que n’importe qui aurait fait l’affaire ; lui, doté d’un minimum de conscience professionnelle, a voulu participer activement à la série, ce qui n’était pas prévu.
    Le scénario le plus probable, c’est que le projet manquait de fonds ; AB aura été heureux d’investir dans le studio japonais pour créer des quota français, et se sera arrangé pour que Jean-Luc Azoulay soit crédité et qu’un de leurs employés surveille le boulot sur place. Si AB s’était véritablement investi dans ce projet, ils n’auraient pas envoyé au Japon un réalisateur qui n’avait que deux clips à son actif, et dont ils venaient de refuser un projet de dessin-animé.

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  3. Tibs dit :

    Merci pour cet article très intéressant. L’École des Champions figure en bonne place parmi les dessins animés de mon enfance. Sa genèse difficile ne l’a pas empêché à mon sens de devenir l’une des meilleures séries d’animation sur le football, si l’on omet la fin tant décriée. Indépendamment de la guerre franco-japonaise quant à la paternité de la série, je dois avouer que j’avais particulièrement apprécié les musiques de ce dessin-animé qui, il me semble, furent composée en France. J’entretiens peu d’espoir de pouvoir retrouver cette bande originale (c’est à dire les musiques françaises) mais si d’aventure quelqu’un a la connaissance d’un contact possible pour retrouver ces musiques, je lui en serais extrêmement reconnaissant.

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  4. jonas dit :

    Très intéressant. Par contre, comment es-tu entré en contact avec monsieur Chatel? Par mail? C’est bête comme question, mais j’aime bien avoir le contexte d’une ITW quand je la lis.

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  5. Gemini dit :

    Par mail, oui. De mémoire, il était disponible sur le site officiel de son studio d’animation.

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