Mes 10 Albums Fondateurs

Je continue ce cycle de la fondation avec les BD que je considère comme ayant le plus marqué mes errements de lecteur. A la base, j’avais prévu de me cantonner aux manga, mais je pense que cela serait trop limité et résumerait mal mon parcours.
Comme la dernière fois, il ne s’agit pas nécessairement de mes titres favoris, juste de ceux qui ont provoqué un tournant dans mes habitudes de lecture. Évidemment, les deux n’ont rien d’incompatible.
Et, toujours comme la dernière fois, je les présenterai par ordre de chronologique de découverte.

Tintin et les Picaros
Tout commence par Tintin. J’ai appris à lire sur Les Aventures de Tintin, après la logique voulait que je cite en premier le tout premier album que j’ai eu en ma possession : Tintin chez les Picaros. Objectivement, il ne s’agit certainement pas de sa meilleure aventure, mais c’est la seule BD que ma mère avait conservé après avoir quitté la demeure familiale, et après avoir laissé ses éditions originales à mes oncles… Par la suite, j’ai eu d’autres albums de Tintin, mais c’est une autre histoire : tout a commencé avec celui-ci. Maintenant, j’en aurais presque marre de lire du Hergé, à force d’avoir parcouru en long, en large, et en travers Tintin, Quick & Fluke, et Jo, Zette, et Jocko ; je les connais par cœur. Mais je pense tout de même relire mes aventures favorites d’ici peu.

X-Men 44 – La Fin d’un Rêve
Entre le moment où j’ai eu Tintin et les Picaros et celui où j’ai acheté mon premier comics (en dehors des Jeunesse de Picsou et consort), un numéro de X-Men, il s’est écoulé 11 ans ! Je ne suis pas resté inactif pour autant, mais il n’y a rien eu de marquant au sens où mes goûts auraient connu un profond changement : j’ai découvert les uns après les autres les héros classiques, avec une mère adepte du Journal de Tintin, un père lecteur de Pilote, et une bibliothèque municipale pour qui la BD n’était bonne qu’en mettant en scène les personnages des années 50. Non pas que tout ce beau monde n’aurait pas voulu me faire découvrir autre chose, mais c’était tout ce qu’eux-mêmes connaissaient, et il aura fallu du temps pour que je me tourne vers d’autres lectures. De la même façon, je n’ai jamais lu Tolkien avant la sortie en salle de La Communauté de l’Anneau, car personne autour de moi n’aurait pu m’y initier et j’avais peu de chance de tomber dessus par hasard…
Mais revenons au sujet : pourquoi X-Men ? Dans les années 90, plusieurs DA sont consacrés aux héros Marvel et DC, et parmi eux les X-Men. C’est cette série qui m’a le plus impressionné à l’époque (même si la revoir dernièrement m’a déçu). Avec l’émulation provoquée par la sortie du premier film tiré de la licence, je me retourne vers la célèbre équipe, et j’achète mon premier comics en librairie.
Franchement, il y a plus simple que cette série pour débuter : je suis tombé en plein milieu d’une histoire très compliquée, avec une équipe dont je connaissais pas plusieurs membres malgré mes bons souvenirs du DA. Cela ne m’a pas empêché de suivre la série pendant plusieurs années, mais j’ai fini par être dégouté suite à la saga E for Extinction (je n’étais pas encore psychologiquement préparé à lire du Grant Morrison). J’aimerais replonger dans cette série, mais j’avoue que la re-découvrir après tout ce temps me fait un peu peur ; il s’est apparemment passé beaucoup de choses.

Là où va l’Indien
A une époque, une célèbre société de fast-food (n’oubliez pas de manger 5 fruits et légumes par jour) proposait des menus spéciaux à destination de ses clients plus âgés que les bambins qui veulent à tout prix les jouets Action Man/Barbie. Un jour, ils nous ont sorti une sorte de « Menu BD », qui nous offrait le choix entre un album de Lucky Luke, de Thorgal, ou de XIII. Après avoir récupéré les deux aventures de Lucky Luke disponibles, je me suis tourné au hasard vers le second volume de XIII.
Avec Là où va l’Indien, je restais dans la BD franco-belge. Donc à priori, rien de nouveau pour moi. Bien sûr que si ! Non seulement je sortais du cadre des classiques du genre – et par classique, j’entends « plus de 40 ans d’existence » – mais en plus, je me tournais vers un titre plus mature que ceux auxquels j’étais habitué. Cela va paraître idiot à dire, mais je me suis aperçu qu’il y avait d’autres séries de grande qualité en dehors de celles que je connaissais depuis toujours ou presque.
Même si cela n’a l’air de rien, je peux dire que je commençais à m’émanciper des goûts que mes parents m’avaient imposé malgré eux. Tout en reconnaissant leurs classiques – vous ne me verrez jamais renier Modeste & Ponpon ou Oumpah-Pah – je commençais vraiment à me créer mon propre univers de lecteur.

Le Secret de l’Espadon
Une régression par rapport à ce que j’ai raconté quelques lignes au-dessus ? Absolument pas. Blake & Mortimer est une série découverte sur le tard. Il faut se replonger dans le contexte : la création du dessin-animé (encore une adaptation de BD) coïncide avec la sortie de leur première aventure sans Edgar P. Jacobs, dans un savant plan marketing comprenant aussi la ré-édition de leurs anciens albums. C’est simple : à l’époque, tout le monde parlait de Blake & Mortimer. Et comme le DA m’a plu, je me suis lancé dans la version d’origine.
De mémoire, j’ai commencé avec Le Mystère de la Grande Pyramide (la faute à une vieille passion par l’égyptologie) et La Marque Jaune (car c’est le plus connu). Pourquoi, alors, parler préférentiellement du Secret de l’Espadon ? Tout simplement car c’est l’histoire (en 3 volumes) qui m’a le plus marqué, la plus riche, et celle qui va le plus loin dans l’aventure. De toute façon, j’ai lu tous les albums à peu près à la même époque, alors je peux bien choisir de parler de mon aventure favorite.
En soi, cette série n’a pas provoqué un changement profond dans mes habitudes de lecteur ; je n’irais même pas prétendre qu’elle m’a redonné le goût des classiques, car je ne l’ai jamais perdu. Je serais tenté de dire que je ne la cite que pour obtenir un compte rond, mais ce n’est sans doute pas tout-à-fait exact. Disons que dans la mesure où elle fait partie de mes préférées, elle devient dès lors primordiale et gagne sa place dans cet article.

Saint Seiya 26
Le voici, le voilà : mon premier manga ! Donc si vous vous demandiez par où j’ai commencé : c’est par Saint Seiya. En même temps, c’était ma série préférée dans le Club Dorothée, donc c’était assez logique.
Un jour, avec ma mère, nous nous rendons comme parfois les Mercredi après-midi dans une petite librairie, où je tente régulièrement de lui faire agrandir ma collection de BD. Tombant par hasard sur deux volumes de Saint Seiya, je me souviens penser : « je ne savais pas qu’ils l’avaient adapté en BD ». Ça ne s’invente pas. J’avais encore beaucoup à apprendre, et en particulier à lire de droite à gauche.
Le gag avec ce tome, je pense que les amateurs du titre le comprennent : le dessin-animé s’arrête – enfin s’arrêtait, car cela date d’avant la production des Hadès – bien avant les événements narrés dans ce volume ! Pire, je n’avais jamais vu la fin de la Saga du Sanctuaire puisque la dernière rediffusion avait été brutalement stoppée avec la fin de l’émission qui la programmait sur le réseau hertzien. Je ne savais pas qui était le Grand Pope, je croyais même que le Chevalier des Gémeaux était mort… Et j’en vois deux – relativement vivants – dans ce tome 26.
Évidemment, cela m’a obligé à acheter les autres tomes, à débourser des fortunes en coffret VHS, mais je ne regrette rien. Saint Seiya a fait de moi un monstre !

Mint na Bokura 1
Résumons : je viens de découvrir les manga. Mais attention : Saint Seiya ne représente pas non plus tous les genres de manga existant. Je commence à tenter d’autres titres, me dirigeant essentiellement vers des noms que je connais tels que Ranma 1/2.
Les shôjo, je ne connaissais pas du tout. Non seulement le nom ne me disait rien, mais je n’avais pas vraiment vu d’animes du genre à l’époque du Club Dorothée ; l’émission privilégiait les séries pour jeunes garçons, et j’évitais copieusement les Candy et compagnie (ce qu’aujourd’hui je regrette). En d’autres termes : Sailor Moon était le seul shôjo que je connaissais, mais le fait est que je l’adorais.
Alors que je flâne dans la librairie à côté de mon lycée, je tombe sur le premier volume de Mint na Bokura parmi les nouveautés. La jaquette très très rose du manga (merci les sexistes de chez Glénat) aurait dû dissuader tous les hommes normalement constitués de s’en approcher, mais le joli dessin sur la couverture m’attire comme un aimant. Et je l’ai acheté.
Les shôjo sont des drogues durs : une fois commencé, impossible de décrocher. J’ai sauté à pieds joints dans cet univers, et je ne le regrette absolument pas. Mint na Bokura est un petit bijou d’une fraicheur incomparable, il faut dire que son auteur a du génie et sait créer des manga magnifiques malgré leur simplicité.
Le titre qui m’a fait tomber dans les shôjo : présence indispensable dans cette liste.

L’Histoire des 3 Adolf 1
Un autre manga totalement légitime compte-tenu de mes goûts actuels : mon premier Grand Classique du manga. En l’occurrence, c’est du Osamu Tezuka. Ô surprise…
Je venais de faire connaissance avec le célèbre mangaka grâce au film d’animation Metropolis. Je voulais entamer la lecture d’une de ses œuvres, et la sortie par Tonkam d’une édition « de luxe » (lol) de L’Histoire des 3 Adolf me fournissait l’excuse idéale pour me lancer.
Malgré la faible présence du Star System du maître, je pense qu’il s’agit d’un excellent titre pour commencer avec Osamu Tezuka, sans parler du fait qu’il s’agisse d’un titre tout simplement génial, exceptionnel, poignant, et je m’arrête ici car la liste des superlatifs serait longue et ne rendrait de toute façon pas justice à ce monument. Toujours est-il que j’ai sans doute fait le bon choix à l’époque, puisque j’ai ensuite débuté Black Jack lors de la ré-édition par Asuka, et de nombreux autres titres.

Family Compo 2
Avec Le Secret de l’Espadon, il s’agit sans nul doute du titre le moins justifiable de cet article. Il ne m’a pas donné la passion d’un genre ou influencé mes goûts de manière globale, mais m’a juste permis de découvrir un auteur en particulier : Tsukasa Hojo. Après, d’aucuns diront qu’il en va de même pour Osamu Tezuka, mais je répondrais que c’est cet intérêt pour Tezuka qui me pousse vers d’autres artistes anciens comme Mitsuteru Yokoyama. Non, là, il s’agit bien que d’un auteur en particulier.
J’aurais de nouveau envie de dire qu’il faut se replacer dans le contexte pour saisir l’importance de Family Compo. Tsukasa Hojo venait de céder les droits d’absolument tous ses manga à Generation Comics au détriment de ses anciens éditeurs (J’ai Lu et Tonkam), obligeant ses derniers à stopper toute ré-impression (toutes leurs séries étaient achevées) ; ensuite, le nouvel éditeur a mis beaucoup de temps avant de commencer à proposer des titres du mangaka (d’autant qu’il n’a pas encore lancer la réédition de nombre de ses séries), provoquant une disparition progressive des manga de Hojo des librairies. Et c’est dans ce contexte que, comme un abruti, j’ai commencé Family Compo, que j’ai adoré Family Compo, et que je me suis lancé à portefeuille perdu dans une quête d’abord pour trouver tous les volumes de la série, ensuite pour dénicher ses autres titres. Ne fallait-il pas que je sois un énorme fan pour faire une folie pareil ? J’ai payé le dernier volume de Family Compo une petite fortune sur ebêêêêê, mais comme il s’agit d’un de mes manga fétiches, cela ne me dérange pas.
J’ai oublié de le préciser mais cela doit vous paraître logique : je cite le tome 2 car il s’agit du premier que j’ai pu trouver en boutique.

V pour Vendetta
Retour sur les comics avec V pour Vendetta. Inutile de le cacher : c’est en voyant le film que j’ai eu envie de lire l’original.
Les comics, je connaissais déjà. Ou plus exactement, je ne connaissais pas du tout. Pour moi, pendant très longtemps, ils se résumaient à Marvel, à DC, et à des histoires de super-héros. Donc avec V pour Vendetta, j’ai pris quand même une grosse claque. Bon, le personnage principal n’est pas si éloigné que cela d’un héros classique, mais suffisamment pour que je le trouve bien différent des héros de mes lectures américaines habituelles. Surtout, ce comics développe tout un univers bien particulier, oppressant, intelligent, comme j’en avais rarement vu dans mes lectures.
Le petit détail en plus, c’était un nom sur la couverture : Alan Moore. Un auteur de génie, rien que ça ! Bon, il a quelque problème avec Hollywood, mais à part ça tout va bien.
Après avoir lu un tel comics, je pouvais me tourner vers d’autres titres dont le prix ou le dessin me rebutait, des oeuvres plus ambitieuses mais majeures : Sin City, Batman : The Dark Knights Returns, Les Invisibles, et bien entendu la Bible : Watchmen.

Pyongyang
Je suis en bout de course, et cela tombe bien car il ne me reste qu’à parler du dernier ouvrage : Pyongyang de Guy Delisle. L’œuvre est exceptionnelle en elle-même, dans la mesure où il s’agit d’un des trop rares témoignages authentiques que je connaisse de la Corée du Nord ; cet album effraye par l’ampleur du désastre que nous dépeint l’auteur avec une humanité et une franchise rare, alors qu’il nous fait partager son quotidien dans ce pays coupé du monde, et probablement coupé aussi des réalités. Si vous ne connaissez pas : lisez-le, vous en tomberez sur le cul.
Au-delà du contenu, Pyongyang m’a permis de continuer ma percée dans l’univers de la BD franco-belge avec un phénomène dont j’avais conscience de l’existence sans avoir jamais tenté de l’approcher : celui des éditeurs indépendants. Cela m’a ouvert de nouvelles portes, j’ai encore agrandi un petit peu mon univers étriqué. Cela n’a l’air de rien comme ça, mais je crois que chaque nouvelle découverte représente un pas de plus dans la progression en tant qu’individu, et qu’il faudrait que j’arrête de fumer la moquette. La vérité, c’est que les indépendants sont un peu plus difficile à trouver en magasin que les grands éditeurs, donc que cela demande une démarche plus volontaire de la part du lecteur d’aller vers ces œuvres, qui ne déméritent absolument pas bien au contraire. Ce faisant, nous parlons souvent de ces petites maisons lors d’événements comme le Festival d’Angoulême – cette année, plusieurs albums sortis chez des indés se sont retrouvé primés – mais nous les oublions vite après ; si vous allez dans des grandes enseignes, vous trouverez peut-être Persépolis (L’Association), Pinocchio (Les Requins Marteaux), ou les manga de Shigeru Mizuki (Cornélius) car ils ont eu droit à une exposition médiatique, mais ce sera tout.

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5 commentaires pour Mes 10 Albums Fondateurs

  1. le gritche dit :

    Pour l’anecdote sur XIII, je l’ai également découvert par le biais d’albums offerts (sauf que la série n’a jamais été trop à mon goût). On nous en a aussi refilé dans des stations service en échange de points à collectionner, c’était pas mal.

    A propos de l’histoire des 3 Adolf, les médiathèques de ma ville l’ont acheté 2 fois…mais en oubliant le 4ème volume à chaque fois. Leur politique d’acquisition en terme de BD/mangas sont assez critiquables, mais on peut leur suggérer des achats.

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  2. Michiyo dit :

    Si la couverture de Mint na bokura est « très très rose » comme tu dis, je ne pense pas que ce soit du sexisme de la part de l’éditeur mais plus niveau marketing vu que ce genre est plus destiné aux petites filles et qu’elles iront plus facilement vers un manga tout rose que vers un manga plus sombre. En plus, sur les couvertures originales, c’est aussi tout rose donc je ne vois pas le problème. Et puis, elles ne sont pas si rose que ça; à part le titre et les bordures.
    Sinon, Mint na bokura est la seul BD que j’ai lu dans tout ces titres (je suis une inculte >__>) et je suis d’accord avec toi sur le fait que Wataru Yoshizumi est une auteur qui a du génie. 🙂

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  3. Pyongyang, c’est merveilleux. En fait, faut s’enfiler la trilogie Shenzen-Pyongyang-Rangoon. Même si Pyongyang est de loin le meilleur, les deux autres sont assez complémentaires.

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  4. gemini dit :

    Le Gritche >> Les médiathèques et assimilés adorent tout ce qui est Tezuka, Taniguchi, Mizuki et compagnie, de toute façon 😛

    Michiyo >> Je pense bien ne pas faire partie du public visé, mais ce genre d’édition ne donne pas du tout envie à un autre public de s’y essayer, c’est dommage 😦 Après, il est vrai que Glénat s’est conformé à la couverture japonaise des volumes reliés de Ribon.

    Zali >> Shenzen est bon – enfin moins que Pyongyang c’est sûr – par contre j’ai été déçu par les Chroniques Birmanes. La différence avec les deux autres histoires, c’est que dans les premières il est seul et actif, alors il ose plus de chose, son quotidien paraît plus intense et passionnant. Par contre, dans Rangoon, c’est sa femme qui bosse et lui se contente essentiellement de garder son gosse, dont il est totalement gaga à un niveau qui frôle l’obsession ; franchement, suivre les aventures du petit Louis, que ce soit en France ou au Myanmar, cela ne me passionne guère… Il reste quelques passages vraiment très bons dans cet ouvrage – comme celui où il découvre la vie dans un monastère, ou quand il discute avec des auteurs de BD locaux – mais dans l’ensemble il m’a beaucoup déçu. La seule force de cet album, c’est d’être sorti alors que la Birmanie faisait énormément parler d’elle dans l’actualité.

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  5. Deuz dit :

    Pyongyang m’a été offert presque par hasard, plus parce que le personnage principal travaille dans l’animation que pour la description de la Corée du Nord qu’offre l’oeuvre. C’est une des BD que je relie le plus (et bizarement, je l’ai relu hier soir – Internet voit dans ma tête, j’ai peur). C’est à la fois très fort, très humain, mais aussi très très drôle (« la Côrée du Nord, c’est pas très reggae comme pays »). Je le conseille à tout le monde. Beau parcours sinon. Moi j’ai plutôt été Tintin au Congo que chez les picaros, et Dragonball/Yuyu Hakusho plutôt que St-Seya, entre autres choses. Bonne idée d’article en tout cas, comme toujours.

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