Alors que la vague #metoo déferlait avec plus ou moins d’impact selon les pays, les journalistes du Monde étaient allés arpenter les allées de Japan Expo, pour demander au public et aux éditeurs de quoi il en retournait dans les manga.
Une question piège, dans la mesure où les éditeurs français n’ont évidemment aucun impact sur la production japonaise. Tout au plus peuvent-ils décider de publier ou non certains titres selon l’image de la femme qu’ils renvoient, sachant que tous ne sont pas sensibilisés de la même façon à ces problématiques, ou ne les prendront pas nécessairement en compte au moment de choisir de faire une offre pour acquérir une nouvelle série. Sachant que si le dernier succès du Shônen Jump offre une vision particulièrement dévalorisante de la gent féminine, il se trouvera toujours quelqu’un pour le publier.
Même en faisant très attention, les maisons d’édition ne sont pas à l’abri d’une mauvaise surprise, puisque la plupart du temps, elles acquièrent des manga en cours de publication au Japon, sans savoir comment ils vont évoluer.
D’après cet article de la la BBC, le mouvement a fait peu de vagues au Japon, où ce qui est alors perçu comme une dénonciation publique n’est pas en accord avec la culture locale du non-dit. Non pas que la France soit plus exemplaire, puisque d’après le président de la république de l’époque, #metoo ne pouvait pas avoir un fort impact dans un pays comme la France où ces problèmes avaient déjà été réglés. Il ne faudrait pas confondre le sexisme qu’entend dénoncer ce mouvement, avec la gauloiserie, l’humour, la galanterie à la Française, et le droit d’importuner. Circulez, il n’y a rien à voir.
Le Japon lui préférera une tendance locale, le #kutoo, dénonçant l’obligation plus ou moins tacites pour les employées japonaises de porter des chaussures à talons, sources de douleurs voire de problèmes de santé.
Le Japon est une société sexiste. La France aussi. Si cela se voit plus au Japon, c’est car ce sexisme ne s’y exprime pas forcément de la même manière, qu’il est plus facile de voir les défauts du voisin que les siens, et car le Japon produit beaucoup plus de fiction grand public, donc d’exemples. La fiction française donne l’impression de surtout représenter la société telle qu’elle devrait être, ou telle qu’elle est perçue par des individus qui n’ont aucune connaissance réelle du quotidien. Mais c’est un autre débat.
Ceci dit, je pense qu’il faut considérer plusieurs situations afin d’analyser correctement les manga et l’animation japonaise concernant leur rapport au sexisme, et avant de les condamner en bloc. Je vois trois grandes catégories : la représentation de la société japonaise, le sexisme utilisé pour des raisons narratives ou commerciales, et enfin la perpétuation du sexisme par les auteur·ices (et leurs éditeur·ices).
Commençons par la représentation de la société japonaise. Comme il s’agit d’une société sexiste, toute représentation de cette société sera nécessairement marquée par une forme de sexisme. C’est particulièrement visible dans les shôjo manga, dans la mesure où l’histoire est le plus souvent perçue du point de vue d’un personnage féminin, donc d’une victime de cette situation (les hommes sont aussi victimes d’injonction à la virilité mais ce n’est pas le propos). Il n’est pas nécessaire que cela soit conscient de la part de l’auteur·ice, ou qu’il faille y voir le moindre message. Un exemple particulièrement frappant pour nous autres Français·es, c’est l’apparente impossibilité pour un personnage féminin de se marier sans arrêter toute activité professionnelle. C’était surtout vrai dans les séries des années 1980/1990, et sans doute moins aujourd’hui. Mais il reste malgré tout des situations dans cette veine. Dans Six Half, une étudiante doit revenir chez ses parents pour s’occuper de son père et de son frère tandis que sa mère se trouve à l’hôpital, étant apparemment entendu qu’ils ne pourraient pas se débrouiller seuls. Nous avons aussi des cas où les deux parents travaillent, mais où c’est tout-de-même à l’épouse que reviennent toutes les tâches ménagères. Néanmoins il en va exactement de même en France.
Dans le premier cas, le sexisme se justifie de lui-même. Son absence signifierait seulement que la société japonaise a évolué en ce qui concerne l’égalité homme-femme, que l’auteur·ice est complètement hermétique à ces déséquilibres au point de ne pas les remarquer, ou que l’œuvre n’est pas aussi réaliste qu’elle le voudrait.
J’ai sciemment décidé de parler en dernier de la situation la plus ambiguë concernant le sexisme dans le manga, à savoir sa perpétuation par les créateur·ices. Car elle n’est pas nécessairement consciente et demande une véritable réflexion de leur part.
Donc avant d’en arriver là, je vais parler du sexisme utilisé de manière consciente dans les manga et l’animation japonaise, pour des raisons narratives et commerciales.
L’article du Monde donne dores et déjà quelques pistes de réflexion. Ainsi, penser une œuvre pour un public masculin, ou partir du principe que le public cible est essentiellement masculin, peut amener des auteur·ices ou leurs commanditaires à employer des subterfuges pour attirer les lecteurs ou spectateurs tels qu’ils se les imaginent. Ce qui peut se témoigner par des poitrines disproportionnées, des scènes de nudité, du voyeurisme, vous saisissez le concept. Je mettrai dans cette catégorie les nombreuses allusions autour de Bulma dans le premier arc de Dragon Ball.
Mais cela va plus loin. Depuis quelques temps, je suis une chaine youtube nommé Pop Culture Detective, qui comme son nom ne l’indique pas s’intéresse notamment aux représentations masculines et féminines dans la pop culture, et comment des archétypes parfois très répandus dans la fiction témoignent en réalité d’un véritable sexisme. Cela m’a poussé à réfléchir pour essayer de repérer les éléments problématiques que j’aurais pu ne pas remarquer auparavant. Sans le vouloir, la série Ano Hana m’a fourni le parfait exemple.
Pop Culture Detective a en particulier sorti un épisode sur ce qu’il a appelé la Born Sexy Yesterday, soit un personnage féminin aux formes adultes mais avec la maturité mentale et émotionnelle d’une enfant, et à cause de cela totalement dépendante du premier rôle masculin. Exemple : Leeloo du Cinquième Elément, qui bien que présentée comme « parfaite » n’arriverait pas à sauver le monde sans Corben Dallas.
Dans Ano Hana, l’héroïne s’appelle Menma, et pour des raisons sur lesquelles je ne reviendrai pas – même si elles ne sont pas forcément évidentes dans la série, du moins si nous ne nous mettons pas à la place de la scénariste – il s’agit d’une enfant dans un corps d’adolescente. Cela rend légitime l’amour (dans le sens d’attirance sexuelle) que lui porte le héros, lui-même adolescent, mais suggère aussi qu’elle est naïve au point de ne pas remarquer qu’il a les hormones en feu (et va salir ses sous-vêtements dès l’introduction car elle s’est assise sur ses parties génitales), et surtout qu’elle a besoin d’être protégée.
Menma est un personnage qui valorise le héros, qui lui donne l’impression d’être utile et fort, le conforte dans sa virilité sans jamais le remettre en question, mais sans être physiquement une enfant ; ce qui permet de ne pas rendre leur relation glauque, du moins en apparence (car en réalité nous ne pouvons vraiment pas dire qu’elle soit saine).
Au Japon, et sans doute en France, il existe toute une partie du public masculin perçu comme pouvant se sentir menacé par une femme trop indépendante ou mature, qui a besoin de dominer sa partenaire et ne veut surtout pas être comparé aux autres hommes. C’est pour cela qu’un personnage comme Menma a été créé. Les gentilles cruches qui pullulent dans nombre de séries vont dans le même sens. Cela attire un public donc c’est vendeur. Et si c’est vendeur, alors il y aura toujours quelqu’un pour en vendre, quand bien même cela valoriserait l’image d’une femme-enfant incapable d’agir sans un personnage masculin à ses côtés. C’est une approche totalement commerciale et cynique, même si je ne doute pas que certains auteurs l’utilisent car cela correspond à ce que eux-mêmes recherchent dans la fiction.
Il ne s’agit en rien d’une vue de l’esprit. Pour rester dans les œuvres s’adressant peu ou prou au même public, l’autrice de Kannagi avait fait une erreur monumentale en révélant que son héroïne n’était pas vierge. De nombreux fans lui en ont énormément voulu. Le fait qu’elle ne soit plus vierge, comprenez plus « pure », signifiait surtout qu’elle avait déjà appartenu (je vous laisse apprécier la logique) à un autre homme, donc qu’elle ne pouvait plus leur appartenir à eux seuls. Sans compter que ces hommes-là n’aiment pas les femmes d’expérience.
Jusque-là, j’ai surtout parlé des œuvres destinées à un public masculin. Mais il n’y a aucune raison que les femmes soient épargnées par le sexisme, elles vivent dans la même société que leurs homologues masculins. Aussi, voici le synopsis du shôjo-type tel que publié par plusieurs maisons d’édition françaises.
Erika Shinohara, vaniteuse élève de seconde, fait croire à tout le monde qu’elle vit une histoire d’amour idyllique. Cependant, celui-ci n’existe pas. À l’âge de 16 ans, Erika n’a même jamais eu de petit copain. Sommée d’apporter une preuve de son idylle, elle prend en photo un beau jeune homme croisé dans la rue qu’elle présente comme son petit ami. Ce jeune homme se révèle être Sata, un élève de son lycée dont la sournoiserie n’a d’égale que sa grande beauté. Erika se retrouve piégée par ce dangereux manipulateur.
Ah ce beau jeune homme qui peut se permettre les pires horreurs envers l’héroïne parce qu’en réalité, il a aussi un petit cœur qui bat. Et parce qu’il est beau. Surtout parce qu’il est beau. Nous parlons bien d’un manga pour filles. Le pire, c’est que ça se vend.
Baisers pris de force, placages contre les murs, manipulations, désolé mais je ne comprends pas l’engouement d’une partie du public féminin pour des séries qui donnent une image passive de la femme et qui autorise le héros à commettre les pires horreurs, à condition qu’il ait une belle gueule (dans le cas contraire c’est juste un pervers). Sans parler des manga de Mayu Shinjo, où l’héroïne n’a tout simplement pas son mot à dire quant au garçon qui aura le droit de la garder pour lui. Est-ce le besoin d’être désiré ?
Ce fantasme du mâle ultra-dominateur n’est pas propre au Japon, il suffit de voir le succès de 50 Nuances de Grey. Cela nous amène à des shôjo qui cautionnent le viol, c’est absurde.
Dans le lot, combien de séries produites non pas car elles correspondent aux aspirations de leurs auteur·ices, mais parce que ça marche, parce qu’il y a un public pour les acheter ?
Bon, dis comme cela, ça peut donner l’image de gentil·les auteur·ices face aux méchants commanditaires, mais je ne crois pas non plus qu’il faille se leurrer : dans une industrie aussi concurrentielle, un·e créateur·ice peut très bien décider de recourir à ces techniques pour attirer les lecteur·ices, ou tout simplement parce qu’il·le aime ça en tant que lecteur·ice.
Le problème de cette catégorie en particulier, c’est que comme l’indiquent les intervenants dans l’article du Monde, les éditeurs et producteurs nippons n’ont aucune raison de se remettre en question, à moins de subir une pression du public japonais et uniquement japonais. L’immense majorité des productions ne sont pas pensées pour l’export, et la décision récente de renommer un personnage de My Hero Academia en raison d’une controverse reste une exception. Or cela nous renvoie à la première catégorie : il faudrait que la société change pour que cela ait un impact concret sur la production, ou du moins sur les attentes et les demandes du lectorat, et par ricochet sur la production. Tant que cela se vend, aucune raison d’évoluer.
La dernière catégorie, c’est donc celle de la perpétuation du sexisme par les auteur·ices, que celle-ci soit voulue ou non. Explication. Un·e mangaka peut très bien reproduire dans ses œuvres des situations et relations sexistes issues de la réalité du quotidien ou d’autres fictions, sans que cela soit motivé par un désir de réalisme ou pour des raisons narratives.
Parfois, c’est totalement conscient. Il ne faut pas simplement imaginer un·e créateur·ice comme une éponge absorbant le sexisme ambiant et le recrachant dans son travail, ou comme un être cynique qui recourra au sexisme juste pour plaire à son public.
Un auteur ouvertement misogyne a de bonnes chances de laisser transparaitre cet aspect de sa personnalité dans ses créations. Un exemple parmi tant d’autres : Leiji Matsumoto. Il a beau être connu notamment pour des personnages féminins aussi incroyables que Maetel ou Emeraldas, cela ne l’empêche pas de souvent traiter les femmes avec mépris ou dégout. Dans Queen Emeraldas, justement, il n’aura de cesse de répéter qu’aussi charismatique soit-elle, Emeraldas est une femme, restera éternellement une femme, et ne pourra par conséquent jamais comprendre le cœur des hommes et leur soif de liberté, incarnée par un premier rôle masculin lui volant régulièrement la vedette. Dans un style différent, l’héroïne de Gun Frontier ne semble exister que pour s’immiscer dans la relation fraternelle entre Toshiro et Harlock, et au passage pour coucher avec tout ce qui bouge. Ce ne sont pas les seules séries de Leiji Matsumoto recourant à ce genre de pratiques.
Toutefois, les clichés sexistes peuvent aussi être utilisés pour inverser les valeurs, mettre en avant leur incongruité, ou tout simplement pour des raisons comiques. C’est le cas dans Otomen ou Ranma ½, et dans ces cas-là, cela les rend beaucoup plus légitimes. Même si, dans le cas de Ranma ½ , je suppose que la nudité assumée de Ranma-chan a joué dans son succès, donc cela reste plus discutable.
Ensuite, il convient d’évoquer la perpétuation inconsciente du sexisme. Pour cela il faut intégrer que tout toute fiction est politique à au moins deux niveaux : parce qu’elle met en scène une société avec ses propres règles et car l’auteur·ice lui-même vit dans une société avec ses propres règles. Les Japonais ayant grandi dans une société sexiste, les auteur·ices vont immanquablement reproduire les mêmes phénomènes dans leurs œuvres sans que cela ne soit justifié par une question de réalisme, à moins d’en avoir conscience et de faire un travail pour déconstruire leurs propres préjugés.
Il en va de même pour la reproduction d’archétypes issus de la fiction, parfois bien utiles mais qu’il faudrait pouvoir remettre en question. Le parfait exemple serait la demoiselle en détresse. Très pratique pour donner une motivation au personnage principal, cela implique le plus souvent la passivité de la demoiselle en question, et évidemment que les femmes ont besoin d’hommes pour les protéger et ne pourraient s’en sortir sans eux. Les jeux Mario ne semblent reposer que sur cette recette, et ce jusqu’au dernier opus en date, dont le scénario peut se résumer peu ou prou à cela (à ceci près qu’il y a cette fois deux demoiselles en détresse). Toutefois, cet archétype en particulier reste un des plus détournés ou pervertis de la fiction. Si nous partons du principe que, dans Utena la Fillette Révolutionnaire, Anthy est une demoiselle en détresse, alors le chevalier venu pour la sauver n’est autre qu’Utena elle-même.
Cette dernière catégorie repose donc avant tout une responsabilité individuelle plus que sur une logique sociétale, même si les deux sont évidemment liées.
Néanmoins, il ne s’agit pas non plus d’une fatalité, notamment car – justement – des mangaka ont effectué ce travail de déconstruction pour identifier les biais sexistes dans la fiction et leur quotidien, ce qui se ressent dans leurs œuvres.
Cela semble particulièrement vrai pour les autrices de Boys Love (BL) écrivant en parallèle des séries en dehors de ce genre en particulier. Comme Natsume Ono, Fumi Yoshinaga, ou encore Tamekou.
Le BL offre notamment la possibilité de multiplier les situations de couple impliquant deux personnages masculins. Or, il apparait rapidement que certains comportements allant de soi dans les ménages hétérosexuels – comme la répartition des tâches ménagères – sont en réalité tout sauf naturels et reposent sur un rapport de force genré. Rapport de force reposant sur d’autres réalités dans le cas des couples homosexuels.
La question « cette situation serait-elle la même si les deux personnages étaient de même genre ? » peut produire une réflexion autour du sexisme inhérent à notre société. Ainsi, ces mangaka paraissent plus promptes à produire des œuvres hors-BL en reprenant certaines thématiques, interrogeant les dynamiques du couple hétérosexuel, ou au contraire présentant des ménages bien plus équilibrés et sains que ce que nous pouvons trouver la plupart du temps mais sans pour autant les présenter comme exceptionnels.
Il peut être intéressant de comparer deux manga avec de nombreux points communs : Just NOT Married de Kinoko Higurashi et My Androgynous Boyfriend de Tamekou.
Dans les deux cas, nous suivons le quotidien d’un couple hétérosexuel, composé d’adultes, ensembles depuis leurs années de lycée, non mariés mais vivants sous le même toit, donc perçus comme modernes selon les normes japonaises.
Le premier est un seinen, avec comme particularité de nous faire vivre chaque situation en alternant le point de vue entre le garçon et la fille.
Le second est un josei, écrit par une autrice de BL, se démarquant de par son personnage masculin très androgyne mais avec une petite amie très banale.
Just NOT Married présente un couple dont les deux membres travaillent, mais où les tâches ménagères sont effectuées par la fille. Le premier chapitre tourne justement autour de son refus de se lever avant son copain pour lui préparer son petit déjeuner, alors qu’il lui en a fait explicitement la demande. Cela peut donner l’impression de critiquer cette répartition des rôles, sauf que vivre la même histoire selon les deux protagonistes pousse à adopter une vision selon laquelle les torts sont partagés, et où elle parait insensible envers son petit ami. D’autant qu’elle finira effectivement par lui préparer quelque chose.
Le couple de My Androgynous Boyfriend semble bien plus moderne – toujours selon les standards nippons – justement car la répartition des tâches se fait selon les préférences et la disponibilité de chacun, l’héroïne étant éditrice dans un magazine de shôjo et souffrant d’un emploi du temps chargé. Pourtant, cela n’est présenté de manière explicite par l’autrice, c’est simplement la façon dont ils fonctionnent sans avoir besoin d’en discuter.
Si le couple de My Androgynous Boyfriend apparait bien plus stable et sain, il n’est malheureusement pas le plus réaliste des deux. Il ne prétend pas l’être, son héros est clairement décrit comme hors-norme. Le véritable souci avec Just NOT Married, c’est que l’autrice non seulement ne remet pas en cause la répartition des rôles au sein du ménage, mais les justifie à travers le regard croisé de ses personnages.
En conclusion, étant entendu que nous autres lecteur·ices francophones ne pouvons rendre la production japonaise moins sexiste, que faire ? Je dirai tout simplement : consommer de manière responsable. Si certaines situations nous paraissent inadmissibles dans un manga (non justifiées par une représentation se voulant réaliste), le mieux à faire reste d’arrêter la série et de la déconseiller, ou à défaut d’identifier et de discuter des éléments problématiques ; ce que je fais à titre personnel pour les manga de Aki Irie, que j’adore – et ne souhaite donc pas arrêter de lire – mais dont je ne peux pas cautionner les aspects sexistes et les relations toxiques.
Je comprends que, les éditeurs devant acquérir certains titres le plus tôt possible, ils ne soient pas au courant de défauts pouvant survenir plus tard. Mais une maison décidant sciemment de publier un shôjo où la fille n’est qu’un jouet dans les mains d’un beau ténébreux doit pouvoir s’attendre à un retour de bâton.
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