Anime de qualité cherche spectateur

J’inaugure aujourd’hui le premier d’une série d’articles qui doivent permettre d’exploiter la complémentarité de l’homme entre mon blog et mon site MAZ. Il ne s’agira nullement de simples billets récapitulatifs comme peuvent l’être ma Rubrique des Inédits ; je préfère que vous considériez cela comme un moyen d’interagir entre les deux supports, et de mentionner des œuvres sans toutefois devoir ressortir de longs laius à chaque reprise. Chaque anime présenté ci-dessous comprendra donc un texte pour justifier sa place dans cette sélection – car il s’agit effectivement d’une sélection – et d’un lien vers sa fiche, pour ceux qui souhaiteraient obtenir des informations supplémentaires.

Je crois – enfin j’espère – que nous sommes tous un jour tombé sur un anime pour lequel nous nous serons posé cette question essentielle : « pourquoi n’est-il pas plus connu alors qu’il est si bon ? » Cela peut concerner des titres anciens que la mémoire d’internet aura oublié – si elle en a seulement eu un jour connaissance – ou d’autres plus récents qui n’ont pas réussi à trouver leur public pour telle ou telle raison, et dont il aura finalement peu été question sur les blogs et autres forums. Parfois, il ne s’agit jamais que de simples curiosités, de courts animes qui n’ont d’autres vocations qu’à procurer un plaisir immédiat au spectateur, et parfois cela peut concerner des séries bien plus recherchées et élaborées qui mériteraient de figurer au panthéon de l’histoire de l’animation japonaise. Quoi qu’il en soit, tous ces animes pourraient faire le bonheur de nombreux passionnés, à condition qu’ils en entendent seulement parler.
J’ai donc constitué ma propre petite liste , toute personnelle, d’animes dont la popularité ne reflète absolument pas le plaisir qu’ils m’auront procuré. Et je me propose de vous les faire découvrir, en espérant qu’ils trouveront un nouveau public. J’ai essayé dans la mesure du possible de me cantonner à des titres accessibles au plus grand nombre.

¤ Allison & Lillia
Je commence d’entrée avec du lourd, puisque Allison & Lillia appartient à mes énormes coups de coeur de ces dernières années. Un titre récent, qui n’a apparemment pas su trouver son public car je n’ai pas l’impression qu’il en a souvent été question sur la toile, et c’est bien dommage. Et je précise dès maintenant que je ne le compte pas parmi les curiosités, mais bien comme les oeuvres d’exception, de celles qui me rappellent pourquoi j’apprécie autant l’animation japonaise.
Allison & Lillia appartient à un genre finalement pas si présent que cela dans le petit monde des animes : l’Aventure. Notez le grand « a » à « aventure ». Quoique, nous pourrions même dire « les Aventures », puisque l’histoire nous raconte les péripéties incroyables et prenantes de deux générations de personnages, chacune couvrant 3 ou 4 épisodes. Etrangement, malgré ses aspects passionnants, il se dégage de cette série une véritable douceur, et j’aurais même envie de parler de mélancolie. Sur tous les points de vue – aussi bien concernant la partie technique que l’hsitoire – il s’agit vraiment d’un anime que je qualifierais de joli ; en tout cas, il se laisse regarder sans déplaisir, détend le spectateur tout en lui faisant partager les aventures extraordinaires des personnages.

¤ Les Chroniques d’Arslan
Petit saut en arrière dans le temps pour découvrir les Chroniques d’Arslan, titre dont je n’avais strictement jamais entendu parler avant que l’éditeur Black Bones ne décide de le proposer en DVD. Faisant confiance aux fondateurs de ce label, et curieux de nature, j’ai acquis ledit DVD, et vous pouvez me croire : je ne l’ai pas regretté. Déjà parce que l’auteur est le même que pour Gineiden, et surtout parce qu’il s’agit d’un titre globalement réussi (sinon je n’en parlerais pas ici).
Les Chroniques d’Arslan, c’est de l’heroic fantasy sur fond d’intrigues politico-guerrières, avec de nombreuses factions et un scénario parfaitement élaboré. Et même si cet anime date tout de même de la première moitié des années 90, il avait alors été conçu pour le marché de l’OAV, ce qui se ressent véritablement dans le soin apporté par l’équipe responsable. En terme de graphisme, d’ambiance, et de réalisation, il s’agit d’un anime particulièrement travaillé, et cela se sent à travers le somptueux résultat final.
Néanmoins, je ne puis mentionné cet anime sans souligner aussi son défaut : aussi plaisant soit-il à regarder sur ses quelques 4 heures de durée, il ne possède pas de véritable fin. Un peu dommage, mais cela ne l’empêche nullement de rester plus qu’appréciable.

¤ Comme les Nuages, comme le Vent
A l’instar de l’anime précédent, Comme les Nuages, comme le Vent date du début des années 90 et appartient à ces titres pas si nombreux que cela (si nous comparons avec d’autres pays) sortis en DVD en France. Sauf que celui-ci ressemble à un film des studios Ghibli. Ce qui s’explique aisément : le chara designer a aussi oeuvré sur Kiki la Petite Sorcière. Par contre, pour ce qui est de la technique, il ne s’agit vraiment pas d’un Ghibli. Mais pour un téléfilm, Comme les Nuages, comme le Vent place tout de même la barre très haute.
Dans cet anime, nous allons suivre la vie de Ginga, jeune fille naïve et malicieuse qui se verrait bien devenir la femme du nouvel empereur, juste histoire de pouvoir mener une existence plus paisible et moins fatiguante que celle de ses parents. Comme les Nuages, comme le Vent dispose de deux atouts de poids : un environnement très intéressant fait d’intrigues politiques et de rebellion populaire – le scénario s’appuie sur des faits historiques – et la petite Ginga, véritable boule de bonne humeur qui crève l’écran comme peu d’héroïnes en sont capable. Certes, l’ensemble accuse son âge, mais ce téléfilm conserve une fraicheur et des qualités qui le rendent très agréable à voir, pour tout public.
Et comme dirait l’Overmind : c’est plein de lolis en robe chinoise. Avis aux amateurs.

¤ Hataraki Man
Vous avez tous entendu parler de NoitaminA ? Pour les deux du fond qui ne suivent pas, il s’agit d’une case horaire prévue pour des animes destinés à un public adulte mais plus large que celui visé par les comédies tranche-de-vie pour otaku. Là, je résume. Un anime de NoitaminA n’est pas un anime comme un autre, et tous arrivent à faire plus ou moins parler d’eux lors de leur diffusion (certains arrivant même à se constituer de véritables noyaux de fans). Tous ? Non. Bizarrement, Hatakari Man est passé entre les mailles du filet, et très peu de monde semble en avoir entendu parler.
Hatakari Man se démarque du gros de la production par ses personnages adultes naviguant depuis déjà quelques années dans le monde merveilleux du travail japonais. Avec dans le rôle principal le fléau moderne pour la natalité nippone : une femme qui accorde plus d’importance à sa carrière qu’à sa vie de couple ; et pour réussir, elle va faire preuve d’une énergie sans pareil et d’une volonté sans faille. Chaque épisode de la série est l’occasion de la voir confronter sa vision du travail avec celle d’un de ses collègues de bureau, et cela peut faire des étincelles. Il s’agit donc d’un des trop rares animes avec un ton vraiment adulte, et celui-ci bénéficie en prime d’un scénario bien écrit et d’une héroïne qui carbure à la caféine.

¤ Iczer-One
Un anime découvert exactement dans les mêmes conditions que les Chroniques d’Arslan : sorti chez Black Bones à un prix plus qu’abordable, j’ai décidé de lui donner sa chance. Et si j’en parle ici c’est que… ouais bon vous commencez à saisir le concept (sinon c’est que vous êtes irrécupérables).
Iczer-One est un pur produit des années 80. Je dirais même qu’il s’agit d’une pure série d’OAV des années 80, et là cela veut tout dire. Sur 3 épisodes de 30 minutes, vous allez pouvoir contempler un parfait exemple de la SF de l’époque, avec de jolies aliens, des monstres parasites bien moches (très pratiques pour réaliser des coupes dans le casting), beaucoup d’action, des viscères qui se répandent de partout, sans oublier le plus important : des méchas (indispensables).
Ce qui différencie Iczer-One d’autres productions similaires de la même époque : elle est moins connue que les plus célèbres d’entre elles, d’où sa présence ici. Et sinon, elle se distingue essentiellement par la qualité de ses designs, et par une des bandes-sons les plus entraînantes que je connaisse, constituée de chansons pops d’une redoutable efficacité. N’allez surtout pas croire que ce soit un atout négligeable. Là encore, c’est un titre un peu vieilli, mais tellement divertissant et représentatif de sa catégorie d’anime qu’il fait figure d’indémodable petite perle.

¤ Kaze to Ki no Uta SANCTUS – Sei Naru Kana
C’est moi, ou tout cela manque cruellement d’histoires de garçons qui s’adonnent à des travaux de plomberie sur d’autres garçons ? Kaze to Ki no Uta me donne l’occasion de rattraper ce cruel oubli.
Historiquement, Kaze to Ki no Uta – un des chefs d’œuvre de Keiko Takemiya – fait parti des tout premiers manga narrant des relations homosexuelles, les seules permettant alors aux mangaka de dépeindre des relations amoureuses entre deux personnes de même statut. Pour les 10 ans de la sortie de cette série culte, il fût décidé de lui rendre hommage au travers de cette OAV. Une seule OAV pour adapter un titre de 17 volumes, cela peut sembler vain et limite mesquin, mais à la différence des nombreux autres animes trop courts pour correctement transposer une œuvre fleuve, celui-ci se suffit à lui-même et sa fin ne semble en rien frustrante. Evidemment, il donne envie de lire le manga, mais plus grâce à ses qualités que parce qu’il serait impossible de saisir l’anime sans lire le titre d’origine.
Les forces de Kaze to Ki no Uta : une direction artistique sobre agrémentée de teintes automnales qui sied à merveille au scénario, et surtout une magnifique histoire d’amour, tragique et poignante, dans laquelle les sexes des personnages s’effacent pour ne laisser transparaître que deux êtres qui s’aiment. Une œuvre magnifiquement réalisée, qui retire le meilleur du manga pour l’offrir au spectateur. C’est beau, tout simplement.

¤ Nezumi Monogatari – George to Gerald no Bôken
Clairement, cet anime-là ne dépassera jamais le cadre de la simple curiosité. Mais qu’importe, ce n’est certainement pas une raison pour bouder notre plaisir. En effet, nous avons là un anime destiné aux enfants. A force de vouloir faire comprendre au monde que non, les dessin-animés ne sont pas que pour les enfants, nous finirions presque par oublier que la majorité sont effectivement destinés au jeune public, et que pour certains, il ne s’agit nullement d’un handicap. D’où mon envie de parler Nezumi Monogatari, petit titre au fort capital sympathie.
Comme son nom l’indique, c’est une histoire de souris. Plus particulièrement celle de George et Gerald, les deux souris les plus populaires de leur communauté, qui doivent s’affronter dans une grande épreuve de courage pour déterminer lequel des deux succédera à leur chef actuel. Cet anime tient à la fois du récit initiatique et de la belle histoire d’amitié, avec toute la morale que nous pouvons attendre de ce genre de production. Seulement, c’est vraiment bien fait : prévisible, convenu, lisse, mais avec des personnages attachants, et une recherche graphique tout de même assez poussée qui offre un magnifique rendu à l’écran.
Cela ne casse pas 3 pattes à un canard, mais c’est mignon tout plein, distrayant, et réussi.

¤ Oh ! Edo Rocket
Vous connaissez ce studio qui s’appelle Madhouse, je suppose. Madhouse, « maison de fou »… Pour un anime comme Oh! Edo Rocket, difficile de trouver un nom aussi à propos. Parce que oui, cet anime est cinglé, et réalisé par cet artiste de talent qu’est Seiji Mizushima.
Alors, dans Oh ! Edo Rocket, vous allez trouver pèle-mêle des feux d’artifice, des extra-terrestres, des otakus d’époque, une police secrète avec des mecs dotés de super-pouvoirs, des personnages tous plus improbables les uns que les autres, et surtout de l’humour. Beaucoup d’humour. De toutes les sortes : parodie, anachronisme, auto-dérision, non-sens, et j’en passe et des meilleurs. Et ce mélange monstrueux d’éléments disparates et à priori inconciliables va donner naissance à un des animes les plus imaginatifs, drôles, et délirants de la dernière décennie. Et le pire, c’est qu’il se paye encore le luxe d’avoir un véritable scénario, avec de véritables enjeux.
Aujourd’hui encore, je me demande vraiment comment Oh ! Edo Rocket n’a pas pu connaître un meilleur succès lors de sa diffusion. Parce que franchement, qu’est-ce que c’est bon !

¤ Otogizôshi
Un véritable dilemme que d’inclure ce titre dans cet article. En effet, aussi réussi soit-il, il n’est pas parfait. D’aucuns prétendront même que toute sa second moitié peut être mise à la poubelle car inutile, alors que – paradoxalement – c’est l’existence de cette seconde partie qui fait basculer Otogizôshi dans le camp des séries d’exception. Cela vous intrigue ? Dans ce cas, vous n’avez pas le choix : il faut voir cet anime.
Pour ceux chez qui cela n’aurait pas titillé la curiosité, sachez que tout commence dans le Japon féodal, mais un Japon teinté de fantastique. Un jeune archer se voit chargé de rassembler de puissantes pierres magiques ; mais, gravement malade, c’est sa sœur qui décide d’endosser son identité et d’accomplir sa mission à sa place, accompagnée de plusieurs compagnons qu’elle croisera au gré de sa quête. Otogizôshi bénéficie de plusieurs parti-pris artistiques osés mais dont le résultat ne déçoit pas : une ambiance poétique, un rythme parfois lent et contemplatif qui coupe avec les nombreuses scènes d’action, une musique douce et entrainante, et le petit détail qui tue : des harmony cels (j’ai appris un nouveau terme l’autre jour) somptueux en fin d’épisode.
Quant à la seconde moitié… Surprise ! Elle fait un peu gadget, à la rigueur le spectateur pourra la prendre comme une curiosité, mais rien que pour sa première moitié, qui est sublime, il faut voir Otogizôshi.

¤ La Reine du Fond des Temps
Le plus vieil anime présenté dans cette sélection, mais il s’agit aussi du meilleur. Enfin de mon favori, mais cela revient évidemment au même.
Un anime de Leiji Matsumoto, et diffusé en France de surcroit. A priori, aucune raison d’en parler ici, et pourtant il s’agit bel et bien d’un titre méconnu, à la différence d’un Albator ou autres Galaxy Express 999. Il faut aussi avouer que bien qu’il s’agisse d’une série de SF, ici tout se passe sur Terre, et à notre époque ; enfin le futur – un futur crédible – lorsqu’il a été réalisé, mais désormais le passé. Ce qui importe dans la Reine du Fond des Temps, ce n’est pas la découverte de peuplades extra-terrestres étranges et sexuellement libérées, ni les combats spatiaux contre des mannequins végétaux.
Toute la série repose sur une chose : son scénario. Et il est costaud le scénario, avec des idées originales et passionnantes, une gestion impeccable de son rythme et de nombreuses révélations étonnantes. Les thèmes abordés sont intéressants, et malgré la prédominance des dialogues sur l’action, impossible de s’ennuyer tant tout est parfaitement bâti. Avec en prime les designs magnifiques de Leiji Matsumoto, qui trouvent leur plus belle expression avec l’héroïne : l’envoutante et inoubliable Yukino.

¤ Sakigake!! Otokojuku
Que se passe-t-il quand vous mélangez Hokuto no Ken avec Kimengumi High School ? Je l’ignore, mais le résultat pourrait ne pas être très éloigné de l’improbable Sakigake!! Otokojuku.
Cet anime parodie toutes les séries de « banchô » – sortes de voyous bagarreurs au sens de l’honneur et de la virilité exacerbés – qui pullulent au Japon, tout en restant méconnu sur notre territoire. Otokojuku est une prison école rassemblant les pires loubards du Japon. Là, ils apprendront à devenir des hommes, des vrais… s’ils survivent. Et entre des professeurs sadiques et des bizutages musclés, autant dire que ce n’est pas gagné.
Sakigake!! Otokojuku est un anime à la fois très drôle, et très mais alors très viril. J’oserai même dire qu’il transcende l’essence même de la virilité. Tous les clichés possibles et imaginables du vrai mâle nippon – tels que les mâles nippons le fantasment – se retrouvent accumulés dans un joyeux bazar dont la seconde moitié se montrera aussi particulièrement fournie en action et en gros combats.
Le tout dans une ambiance homo-érotique.

¤ Simoun
Après les hommes qui aiment les hommes, voilà les madames qui embrassent d’autres madames. Enfin des mademoiselles qui embrassent des mademoiselles, pour être précis. Une situation qui a fait fuir nombre de spectateurs potentiels, qui ont cru reconnaître là une tentative de faire du yuri pour le yuri, alors que Simoun est anime bourré de qualités jusqu’à la moelle – si tant est qu’un anime possède une moelle – auquel il suffit de donner sa chance pour qu’il nous transporte dans un autre monde.
Certes, dès le générique de début, elles mettent la langue. Mais les plus observateurs devraient pouvoir remarquer, dans ce même générique, une direction artistique sortant des sentiers battus, une musique magnifique, et des designs indiquant clairement que notre histoire ne se déroule pas sur Terre mais dans un monde étrange. La première scène confirme les craintes des sceptiques que les pratiques lesbiennes n’attirent pas plus que ça (ou alors sans qu’ils osent se l’avouer), mais il suffit d’arriver à la fin du premier épisode pour comprendre que Simoun est un anime d’exception, reposant sur un univers fantastique parfaitement cohérent et un scénario d’une grande richesse, le tout servi par une technique digne de cette série atypique.
Essayez au moins de voir le premier épisode, et normalement vous ne devriez pas le regretter.

¤ Sora wo Kakeru Shôjo
Un anime étonnant, et même totalement déconcertant. Ce qui explique probablement pourquoi il n’a pas eu l’immense succès qu’il méritait. Ce qui déconcerte en commençant Sora wo Kakeru Shôjo, c’est à la fois sa sur-abondance de clichés et son niveau de délire, n’hésitant pas à introduire dès le premier épisode une colonie spatiale pensante et suicidaire qui essaye de se balancer sur Terre… En plus, elle a la voix de Lelouch di Britannia, ce qui n’arrange rien.
Tout le début reste dans le même esprit un tantinet disjoncté, jusqu’à ce que, au bout d’une dizaine d’épisodes, tous les éléments commencent à s’emboiter les uns dans les autres, pour donner lieu à un véritable scénario. Et là, c’est l’extase : Sora wo Kakeru Shôjo nous révèle une intrigue d’une profondeur insoupçonnée, et qu’aussi délirant certains aspects du scénario puissent paraître, ils possèdent tous une véritable signification et une véritable utilité. Ce n’était pas gagné pour cet anime qui jusqu’à lors tenait essentiellement grâce à sa bonne humeur et ses débauches d’action.
Sora wo Kakeru Shôjo repose ainsi non seulement sur un univers original rempli de trouvailles, mais aussi sur une histoire travaillée, dont l’évolution et le dénouement ne déçoivent absolument pas. Un titre complet, qui malgré les apparences arrive même à se dispenser du fan service.

¤ Super Atragon
A force que j’en parle et que j’en reparle, de celui-là, j’espère quand même que les gens vont commencer à le regarder. Non parce que, franchement, Super Atragon est un anime aussi réussi qu’inconnu, et ce n’est pas peu dire.
C’est bien simple : il n’a que des qualités. Déjà, il s’agit d’une histoire avec des sous-marins, ce qui est forcément une bonne chose. Ensuite, le scénario est une réussite, puisqu’il raconte la guerre secrète entre l’équipage d’un sous-marin futuriste et les habitants d’un monde sous-terrain qui souhaitent prendre le contrôle de la planète (ça me rappelle quelque chose). Le mecha design est magnifique, avec beaucoup d’inventivité en particulier dans les appareils des ennemis. Et puis techniquement, il n’y a strictement rien à reprocher, puisque nous retrouvons derrière ce projet (presque) la même équipe que sur les somptueuses OAV de Giant Robo ; Super Atragon étant aussi une série d’OAV.
Au final, nous obtenons un anime palpitant et superbement réalisé – au scénario maitrisé qui dévoile progressivement ses secrets et ses enjeux – qui aurait dû devenir un classique depuis longtemps.

¤ Windy Tales
Nous en terminons avec… un anime dont le titre commence par un W, déjà. J’ai choisi de procéder par ordre alphabétique par simplicité, mais en l’occurrence cela m’arrange car nous nous arrêtons sur une note légère, un peu de douceur dans un monde de brute. J’ai nommé Windy Tales.
Encore un anime sorti en France et que je n’aurais probablement jamais vu sans cela. Et pourtant, qu’est-ce qu’il est bon aussi celui-là. Sûr qu’au premier abord, c’est moche. Mais nous nous y faisons assez rapidement, et avec le recul cela compte parmi les spécificités de ce titre enchanteur. Car Windy Tales est un titre enchanteur, un titre charmant, un petit moment de bonheur.
Voici l’expression ultime de l’anime zen, reposant, bref de l’anime qui met de bonne humeur. L’histoire d’un groupe d’adolescents qui vont apprendre à contrôler le vent, et surtout apprendre à le découvrir en parallèle de leur quotidien. C’est joliment fait, pas prise de tête, juste parfait pour se détendre et passer un bon moment.

Je me suis limité à 15 titres, mais il existe de nombreux autres animes mémorables et méconnus. Par exemple, vous connaissez Kazemakase Tsukikage Ran ?

Publicité
Cet article, publié dans Animes, est tagué , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

6 commentaires pour Anime de qualité cherche spectateur

  1. Apichua dit :

    De tous les animés que tu cites, je n’en connaissais effectivement qu’un seul et c’est loin d’être le meilleur à mes yeux… »Hataraki-man »
    L’animé a, certes, un ton plus adulte puisqu’il présente une jeune femme déjà bien ancrée dans la vie active, mais son principal défaut c’est son scénario justement. Je n’ai plus le truc en tête précisément parce que ça fait un moment que je l’ai vu, mais de ce que je m’en souviens, on avance pratiquement pas et les seuls 11 épisodes de la série n’aident pas franchement au développement… D’autant que le chara-design risque d’en rebuter pas mal.

    Ceci mis à part, ya pas mal de titres de ta liste qui me semblent avoir du potentiel. J’y jetterai un oeil à l’occasion. ^^

    J’aime

  2. Tabris dit :

    Allison to lilia est en effet passé assez inaperçu alors que cet anime avait de nombreuses qualités, c’est dommage.

    J’aime

  3. Aer dit :

    Sora wo kakeru shoujo…..? Tu es bien burné mon jeune ami !

    J’aime

  4. Natth dit :

    Je n’ai pas été aussi passionnée que toi par Kaze to ki no uta, mais je reconnais que c’est un des meilleurs animes du genre. D’un autre côté, je ne l’ai sans doute pas vu dans les meilleures conditions. Il faudra que je le regarde à nouveau.

    Sinon, quelques titres que j’ai déjà vus (Arslan, La Reine du fonds des temps et son fabuleux générique français XD), d’autres que je connais de nom et d’autres qu’il me faudra sans doute tenter.

    J’aime

  5. shurei dit :

    Sakigake!! Otokojuku a eu une adaptation en film live qui vaut son pesant de nekketsu et de mâles sévèrement burnés si ça peut en intéresser… La reine du fond des temps, j’ai un peu de mal avec la vf, c’est dommage car c’est très intéressant, mais ya peu de chances que ça sorte chez nous en dvd avec la vo :/ (au moins pour le film ça serait bien). Pour Arslan, je crois que le roman a été traduit chez nous, faut voir si c’est en entier ou s’il a été hum abandonné par son éditeur (qui a dit comme d’hab ?). Quant a Windy tales, il me tentait pas mal, même si le graphisme fait un peu peur, j’avoue.

    J’aime

  6. Hero7 dit :

    Allison & Lillia pour l’avoir donné une chance je doit dire que ça manque cruellement de prenant dans le genre plusieur arc en un minimum d’episode il est loin de shura no toki par exemple.
    J’ai pas percu cette fameuse qualité qui ferait qu’il faille en parler .

    J’aime

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.