Avis sur mes Derniers Animes (8)

Vous connaissez le principe : quand je n’ai pas envie de dédier un billet entier à une série, je me contente de quelques lignes dans cette section.

Rideback (12 épisodes – 2009)
Histoire : Ogata Rin était destinée à une prestigieuse carrière de danseuse étoile, suivant les traces de sa mère, jusqu’à ce qu’un accident brise son rêve. En découvrant l’univers des Ridebacks, d’étranges motos transformables, elle se trouve une nouvelle passion.
Critique : Une des plus belles descentes aux enfers qu’il m’aura été donné de voir en anime ; et par descente aux enfers, je parle bien de la qualité de cette série, ou du moins de l’intérêt qu’elle aura su susciter en moi.
J’ai adoré le début. Grand amateur de mécha et de filles à la forte personnalité, je ne pouvais qu’être séduit par le principe même de Rideback. Le premier épisode est très artistique, et montre les capacités très intéressantes des méchas. Le second épisode confirme dans cette voie.
Je me mets à espérer une série de courses sauvages, où notre héroïne utiliserait ses techniques de danse pour créer des chorégraphies de course incroyables, à grande vitesse. Ca m’aurait botté grave !
Et là, c’est le drame : la politique s’en mêle – malgré le contexte délicat de l’anime, Rin vivait bien à l’écart de toutes ces histoires -, notre héroïne se retrouve embourbée dans tous les ennuis possible et imaginable, alors qu’elle n’a rien demandé. C’est beaucoup moins intéressant et sympa à suivre, même si la suite ménage quelques bons moments.
Puis l’épisode 10, un événement marquant mais tellement mal amené que je l’ai trouvé absolument ridicule. A partir de là, cet anime ne pouvait plus être sauvé du naufrage, et il a effectivement coulé, du moins dans mon estime.
Verdict : Un beau gâchis.

Casshern Sins (24 épisodes – 2008)
Histoire : Casshern, combattant immortel et amnésique, erre dans un monde victime de la Ruine qui détruit toute chose. La rumeur veut que la Ruine soit la conséquence du meurtre de Luna par Casshern, et que quiconque le dévorerait, obtiendrait en échange la vie éternelle.
Critique : Ma première impression, c’est que cela ressemble à Saint Seiya. La faute au réalisateur Shigeyasu Yamauchi dont le style est assez typé, ainsi qu’au comédien de doublage de Casshern, qui interprétait Seiya jusqu’à ce qu’il soit remercié pendant la production d’Hadès ; tout comme Yamauchi, d’ailleurs…
Le style Yamauchi implique une excellente gestion des combats, très aériens et fluides, mais pour moi, l’intérêt de cet anime ne réside pas dans ses scènes d’action.
Au début, j’ai absolument adoré ; il s’agissait d’une succession de rencontres plus ou moins marquantes, d’un travail subtil sur les émotions de Casshern et des personnages croisant son chemin. D’un côté, nous avions un héros tourmenté à cause d’un acte qu’il ne se souvient pas avoir commis et malgré tout regrette, mais qui ne peut mourir pour expier ses fautes ; de l’autre côté, des êtres qui acceptent plus ou moins bien la mort qui leur est désormais destiné à cause de la Ruine, mais qui ont tendance à péter les plombs en comprenant que cet étrange combattant mélancolique est Casshern, et qu’ils pourraient gagner la vie éternelle en le mangeant. Tout cela m’a rappelé Ginga Tetsudo 999, ce qui n’est pas pour me déplaire, bien au contraire ; j’ai trouvé la gestion des émotions intelligentes et touchantes. Bon, tout n’était pas alors parfait – le hasard faisait un peu trop bien les choses, en remettant sans cesse le personnage de Ringo sur le chemin de Casshern – mais c’était tout de même très bon.
Et là, c’est le drame : l’arrivée de Dio, et l’apparition d’un scénario. Exit les rencontres poignantes, les quidams en proie au doute, à la mort, et parfois à la folie : place à la quête de Luna – et là encore, le hasard fera très bien les choses – et aux questions. Questions qui, bien souvent, ne trouveront pas de réponses. Cette partie-là, la seconde moitié de l’anime, ne m’a pas particulièrement plu, j’aurais même envie de dire qu’elle m’a bien moins passionné que le début ; ce qui est paradoxale, car ce-dernier n’avait pas de véritable histoire. Cette seconde partie possède bien quelques qualités – des passages touchants, de beaux combats, la mise en valeur du personnage de Dune – mais est à mon sens gâchée par un scénario trop présent, malheureusement bourré de lacunes ; le pire restant sans doute les nombreuses pistes mises en place, mais qui ne seront jamais exploitées : le passé de Leda, la nature de Ringo, l’héritage du créateur de Luna – dans un épisode, nos héros trouvent un objet censé stopper la Ruine, mais dont nous n’entendrons plus jamais parler – voire même l’origine de la Ruine, qui au début pouvait être considérée comme une sorte de punition divine, tout cela est amené mais jamais exploité, un peu comme si le scénariste nous tendait un bonbon sous le nez pour nous le retirer au dernier moment. Je reste atterré par l’incapacité des studios nippons, dernièrement, à nous fournir un anime avec un scénario complexe mais correctement traité, sans incohérence ; ou alors, c’est moi qui ne suis tombé que sur les ratages ?
Verdict : Un anime original de par son ambiance, son histoire, et ses dessins, mais qui ne tient hélas pas la longueur. Dommage, cela commençait bien.

Wata no Kuni no Hoshi (1 film – 1984)
Histoire : La petite Chibi est abandonnée par sa famille. A la rue, affamée, elle est finalement recueillie par Tokio et ses parents.
Critique : Trop choupi !!!!!! >.<
Ce film avait été conseillé par Exelen, et cela m’avait donné envie de le regarder ; d’autant qu’Exelen est la personne avec qui j’ai le plus grande compatibilité de goûts sur MAL, parmi toutes celles que j’ai pu y croiser, donc j’aurais tendance à lui faire confiance.
Le principe de Wata no Kuni no Hoshi est relativement simple : ici, tous les chats apparaissent aux spectateurs sous la forme d’êtres humains. Chibi, la petite chatte tenant lieu de personnage principal, ressemble à une véritable poupée ; elle est absolument craquante, totalement adorable, je fonds complètement rien qu’en la regardant. Je ne vais pas dire que tout le succès de ce film repose sur elle, mais pas loin.
Cette particularité mise à part, l’histoire se résume tout simplement à la vie de l’attendrissante Chibi, ainsi que de son entourage : Tokio, un étudiant “ronin” qui ne semble pas franchement intéressé par les études, le père, un écrivain qui apparemment gagne suffisamment pour faire vivre sa famille, et surtout la mère, qui souffre d’une véritable phobie des chats, mais qui endure la présence de l’animal de compagnie de son fils, car elle a constaté que celui-ci avait l’air plus enjoué depuis son arrivée. Chibi, quant à elle, rêve de devenir humaine, et a l’art de transformer les petits événements du quotidien en aventure ; orpheline, elle a tout à apprendre du monde qui l’entoure. Elle peut aussi se montrer jalouse quand son Tokio s’intéresse de trop près à une (autre) fille. En tout cas, elle reste toujours aussi choupimimi ^^
Wata no Kuni no Hoshi est adapté d’un manga de Yumiko Oshima, daté de 1978 ; cela se ressent dans le graphisme, très typé “shojo des années 70″. Le chara design ressemble assez au trait de Riyoko Ikeda, ce que je ne hais point (litote). Ce film n’est ni plus ni moins qu’un anime “tranche de vie” – même s’il s’agit de la vie d’un chat – où les félins apparaissent sous des formes humaines ; il est à la fois romantique et poétique, rempli de tendresse, et servi par les jolies musiques de Richard Clayderman… Euh… Je vérifie quand même… Ben si, c’est bien Clayderman qui signe la bande-son de cet anime. Je me demande ce qu’il vient faire là, mais le résultat est réussi, donc il n’y a rien à redire.
Comme tous les représentants du genre “tranches de vie”, Wata no Kuni no Hoshi peut être parfois lassant malgré sa courte durée, mais la bouille de Chibi et quelques moments touchants ou magiques rattrapent largement le coup.
Verdict : Rien que pour voir une des héroïnes les plus adorables qui soient, ce film mérite que nous y prêtions attention. Les lolicons sont priés de passer leur chemin.

Maria†Holic (12 épisodes – 2009)
Histoire : Alors qu’elle pensait échapper aux garçons et trouver l’amour de sa vie en intégrant une école pour filles, Kanako déchante rapidement en découvrant que la jolie Mariya est un réalité un homme ; qui plus est sadique, et bien décidé à ce que son secret le reste, quitte à surveiller (et à martyriser de temps en temps) la pauvre Kanako.
Critique : J’avais testé car j’apprécie (à petite dose) le style de Shinbo, et le premier épisode était encourageant. Mais c’était de l’arnaque.
Cela commence comme un TG anime, mais Mariya est relativement peu présent au fil de l’anime, et le côté TG absolument pas exploité. Même si je le savais, j’ai vite oublié que c’était un mec, lui-même le précise rarement ; c’est juste un personnage sadique qui adore embêter Kanako, et qui provoque chez elle des crises d’urticaire en la touchant.
Cela commence comme un détournement des shojo classiques, en particulier de Onisama e… et de Maria-sama Ga Miteru, mais cela se limite finalement à quelques dessins caricaturaux qui apparaissent parfois, et à l’environnement.
Donc Maria†Holic est juste une comédie. Mais une comédie rarement drôle, ce qui est relativement problématique (litote bis). Le premier épisode passe bien, quelques passages vers le milieu de la série sont plus sympa que la moyenne, mais cela s’arrête là. Kanako est un personnage vite énervant, même si elle possède une ou deux caractéristiques amusantes. L’ensemble reste plus énervant qu’autre chose, je n’aurais certainement pas tenu le coup si j’avais décidé d’enchaîner les épisodes. La réalisation de Shinbo se fait presque plus discrète qu’à l’accoutumée, se cantonnant essentiellement à divers aspects caricaturaux, comme l’abondance de vitraux ; même là, c’est décevant.
Verdict : L’intérêt de cet anime se limite à son générique de début.

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4 commentaires pour Avis sur mes Derniers Animes (8)

  1. Viral dit :

    Pour Casshern Sins j’ai du me retaper le visionnage de plusieurs épisodes du second arc pour essayer de comprendre certains éléments (pourquoi ils n’utilisent pas le cristal donné par les gosses ? Luna finalement c’est du fake ou pas ? A quoi sert Braiking Boss ?)
    Après avoir lu ta review je me rend enfin compte que c’était que des petites incohérence et que je me suis embrouillés plusieurs heures pour rien T.T »

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  2. jonas dit :

    Tu râles parce que Rideback traite de politique mais dés le premier épisode c’était annoncé comme tel. On te présente trés tôt un background politique, c’est pas pour rien je pense. Je suis encore en train de visionner la série mais là (épisode 7) c’est trés bon. Et puis il y a Paku Romi et Mizuki Nana qui doublent respectivement Kataoka et Ogata.

    Pour Maria+Holic, j’ai bien aimé mais je pense que le personnage de Matsurika y est pour beaucoup. Maid+Dandere = epic win zomg en ce qui me concerne. Certes c’est pas aussi bon qu’un PPD ou qu’un SZS mais c’est quand même un anime rigolo.

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  3. gemini dit :

    Bien sûr qu’il y a un background politique dans Rideback, mais il aurait pu se greffer à l’histoire de nombreuses façons différentes ; là, cela implique l’héroïne vraiment par hasard…

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  4. Windspirit dit :

    Déjà vu.

    Un point qui m’a interpellé :
    « Je reste atterré par l’incapacité des studios nippons, dernièrement, à nous fournir un anime avec un scénario complexe mais correctement traité, sans incohérence ; ou alors, c’est moi qui ne suis tombé que sur les ratages ? »
    Totalement d’accord. Higashi no Eden se présente comme le Messie à ce niveau-là : s’il me déçoit, j’arrête de regarder des animes, ou du moins, des animes d’après-2005.

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